Alivetu, c’était jusqu’à maintenant le nom d’une oliveraie de Lumio en Balagne. C’est désormais aussi celui d’une table méditerranéenne qui sublime les terroirs de Provence, Corse et Italie.
Tim, passionné de gastronomie, a rencontré Marie à l’école hôtelière Vatel de Nîmes. Ensemble, ils ont parfait leur cursus à l’institut Paul Bocuse d’Ecully, travaillé dans plusieurs belles maisons à Paris avant d’ouvrir à Marseille une adresse à leur image, familiale et sans « chichi ». A deux pas de l’abbaye Saint Victor, leur restaurant répond au doux nom d’Alivetu (« l’oliveraie » en corse) en clin d’œil au domaine familiale de Lumio, au-dessus de Calvi.
Alivetu est table méditerranéenne qui célèbre par ses recettes les racines italienne et corse du jeune couple et leurs attaches provençales.
La cuisine bistronomique du chef Hugo et de son second Théo fait la part belle aux produits du terroir issus en priorité de l’agriculture bio et raisonnée, en circuit-court. La carte évolutive est donc guidée par leurs producteurs et la saison.
Ce jour-là, le petit menu à l’ardoise du déjeuner nous titillait les papilles à sa seule lecture. La dégustation d’assiettes aussi gourmandes que colorées ne fit que confirmer nos attentes.
Le carpaccio de légumes et fruits avec son vinaigre de fleurs de basilic et les poivrons farcis au chèvre frais, coulis de tomates épicé et huile d’olive furent les entrées fraîches et légères bienvenues par cette chaleur écrasante.
Le risotto de petit épeautre et champignons de Paris et la cuisse de volaille avec une émulsion marinière, mousseline et brunoise de céleri comblèrent quant à eux notre appétit, avec la finesse des jus qui font toute la différence d’un plat. En dessert, la pêche pochée, sirop de cassis et sorbet pêche apportèrent la touche fruitée et givrée idéale pour clore le déjeuner sur une note sucrée.
Les assiettes parfaitement dressées et le service attentionné prouvent que l’on n’a pas perdu ici les codes qui ont fait le succès de la restauration française. Et c’est tant mieux.
On salue le souci de choisir des bons fournisseurs du coin dans une vraie démarche locavore : fruits et légumes de Terre de mars et de la Plateforme paysane locale, volailles de la la Ferme des Vallon, fleurs et petites pousses de Bigoud’, fromages de la Laiterie Marseillaise, pain de chez Maison St Honoré, Cafés Luciani et spiritueux de la Maison Ferroni.
La carte des vins fait elle aussi honneur aux crus méditerranéens avec le soucis de travailler le plus possible en direct avec des vignerons partenaires, dont les gérants connaissent l’histoire : Clos Culombu, Domaine de Ray Jane, Domaine Rimauresq, Château Constantin, Domaine Sénat, Domaine Siouvette, etc.
Frais et léger le midi et deux formules plus élaborées le soir avec des dégustations à l’aveugle.
Choisissez une formule « mer » ou « terre » pour la formule en trois plats – celle en cinq offrant viande et poisson – puis laissez-vous guider lors d’une délicieuse balade culinaire. La créativité apporte aux classiques ses petites touches contemporaines, comme avec cette version maison de la bouillabaisse avec un merlu au barbecue et sa soupe de poissons de roche réduite.
La pierre, le bois et quelques oliviers dans un espace sobre et chic baignée de lumière respire la Méditerranée. Un grand tableau viendra très prochainement habiller cette jolie salle à manger et sa mezzanine qui conviendront aussi bien à un déjeuner d’affaires le midi qu’à un dîner en amoureux le soir.
Le Petit Plus : Avec une approche ludique pédagogique, Alivetu propose à ses clients de deviner les éléments de l’assiette par eux-mêmes. Sous la forme d’un « mini jeu », les clients ont l’occasion de prendre le temps de déguster et d’interroger leur palais. Un digestif à la clé s’ils trouvent tous les ingrédients des plats 😉
Par Eric Foucher
