Du 26 au 28 août, le salon international d'art contemporain Art-O-Rama revient à la Friche la Belle de Mai pour une édition virevoltante, agrémentée d'un espace dédié à l'édition d'objets d'art. Attention spoiler : très grand cru !
La fin de l’été n’invite pas à la mélancolie à Marseille. Le soleil brille toujours, les températures ne sont pas vraiment descendues, la foule est (presque) partie et même ceux et celles qui ont déjà repris le chemin des bureaux et des agendas surchargés conservent un voile de sérénité et d’excitation dans le regard. Ils et elles savent en effet qu’à Marseille, on aime jouer les prolongations et que l’arrivée d’Art-O-Rama est le coup d’envoi de leur saison préférée, l’été indien. Et si l’on en croit la qualité et la vitalité de la 16ème édition du salon international d’art contemporain, le meilleur moment de l’année commence maintenant !
Direction donc la Friche la Belle de Mai ! Du 25 au 28 août, Art-O-Rama accueille une sélection exigeante d’une soixantaine de jeunes galeries, de galeries plus confirmées et d’éditeurs.rices d’objets et design contemporains et internationaux.
Si le profil atypique du salon n’avait jusqu’à présent échappé à personne, il fallait bien avouer que pour les non-inités aux codes parfois abscons du petit monde de l’art contemporain, on peinait à s’enflammer pour ce salon.
Mais cette édition va enthousiasmer jusqu’au plus râleur d’entre nous. Est-ce les deux années de pandémie que nous venons de traverser qui ont changé le visage de l’art ? Peut-être. Notre regard sur les choses plus sûrement. On sent une grande liberté sur ce salon, une inventivité renouvelée, plus de joie, d’enthousiasme, d’humour aussi, mais qui n’empêche jamais un propos radical si besoin. Les formes et les matériaux sont nouveaux, hybrides, bruts, tout se mélange sans distinction usuelle bon goût/mauvais goût, artisanat/art, intellectuel/manuel, matériaux nobles/ordinaires, minimalisme/expressionnisme.
Au programme : des galeries locales 100% marseillaises ou 100% sud (mention spéciale au Pavillon Southway, la Villa Noailles, Marion Duclos Mailaender, Double V, Sissy Club), de jeunes galeries parisiennes (31 project, Exo Exo, Parliament) et des galeries en provenance de Tallinn, de Vienne, de Barcelone, de Londres, Munich, de Bratislava ou de Los Angeles à soutenir en venant visiter le salon, en achetant des oeuvres ou en s’enthousiasmant, chacun selon ses moyens…
Bon salon !
Le Petit Plus :
Pour les aficionados d’art contemporain, jetez un oeil au programme sur-mesure de projections et de conversations en accès libre sur toute la durée du Salon. A ne pas rater : vendredi 26 août à 15h : table ronde menée par Noé Duchaufour-Lawrance, à l’occasion de l’exposition Le Verre présentée au Cirva ; et dimanche 28 août à 14h, focus sur le centenaire de Jonas Mekas avec la projection du film As I Was Moving Ahead, Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty.
Par Valérie Vangreveninge