Quoi ? : Bistrot de cuisine végétale 
Où ? : 6 rue Haxo 13001 Marseille 
Quand ? : 7/7 de 9.30 à 17.00 
Combien ? : Plats 19 € / Entrée-Plat-Dessert 29 € / Verre de vin 7-9 € / Assiettes à partager 8-12 € / Cocktail du moment 9 €
Transport ? : M1-2 Vieux-Port
Des Questions ? : 04 91 11 97 09 
Un lien ? : Cliquez-ici

Chez Mauvaise Herbe, Camille et Nicolas mettent en lumière la cuisine végétale avec des assiettes colorées, des produits locaux et une créativité sans limite. Ici, chaque plat célèbre la Provence dans une ambiance chaleureuse où l’on se régale autant qu’on est surpris.

Dans une démarche résolument écologique, Camille Maurin a switché vegan lors du premier confinement, une période propice au changement. Prise au jeu de la nécessaire créativité qu’impose la cuisine végétale, elle délaisse le fret maritime pour se former à l’art culinaire végétalien à l’école Vert la Table de Roquevaire.

Après plusieurs expériences très variées allant de la pizzeria à l’étoilé, la jeune trentenaire souriante jusqu’aux yeux ouvre sa première adresse aux côtés de son compagnon Nicolas Plumelle qui, en salle – et en terrasse – mène la danse. 

Avec Mauvaise Herbe, Camille et Nicolas  donnent à voir des assiettes riches en couleurs, en saveurs, et en textures, loin d’une version « appauvrie » de la cuisine traditionnelle et ce, du petit-déjeuner au goûter.

Dès les premières lueurs, cookies, brownie et cheesecake s’accompagnent d’un café signé Ben Mouture, lui-même sublimé à travers tous les grands classiques du coffee-shop du classique espresso au latte avoine auxquels s’ajoutent les désormais incontournables matcha, chaï, golden et ube bio. 

À la pause méridienne, une formule entre en scène. Ce midi-là, sur un menu qui se réinvente chaque semaine mais conserve toujours deux entrées, trois plats et deux desserts.

Un aïoli végétal surprenait les initiés : œuf de soja, tofu et pomme de terre et tartare d’algues venaient, avec audace et finesse, réinterpréter les saveurs marines et la générosité du grand classique provençal.

Mais avant cela, c’est le carpaccio de chou-rave, pralin noisette, huile de feuilles de fanes – saucée avec une miche Pétrin Couchette – qui nous a séduit,

 

Dans les casseroles de Camille et Iban Corcostegui, qui cuisine à ses côtés, que l’on peut observer depuis la salle, les préparations sont toujours élaborées avec des produits locaux (Scop Epice, Paysan Moderne, Ferme des Petits Champs…) ou, à défaut, hexagonaux, et puisent leur inspiration dans ses origines italo-provençales. 

Pour étancher la soif, Nicolas et Enzo Jullien préparent des jus frais à partir de suprlus de produits ainsi que des thés glacés Lorène Millet parfaits pour l’été.

La carte propose aussi des vins nature, un pastis et les bières de la Plaine, des cocktails classiques et, bientôt, des créations sans alcool élaborées à partir de fermentations maison.

Traditionnellement fermé ou privatisé le soir, le bistrot Mauvaise Herbe ouvre parfois ses cuisines à des chefs engagés, qu’ils soient de longue date ou novices dans l’art de sublimer les produits de la terre.

Le Petit Plus : Soucieuse de se distinguer de tous les brunchs avoisinant, le week-end, Mauvaise Herbe propose une série de petites assiettes à partager.

Par Astrid Briant (texte et photos)