Quoi ? : Restaurant bistronomique 
Où ? : 14 rue de la Mûre 13002 Marseille 
Quand ? : 14 rue de la Mûre 13002 Marseille 
Combien ? : Entrées 9-15€ / Plats 16-29€ / Desserts 10€ / Bouteilles de vin 23-45 € 
Transport ? : M1-M2 Vieux-Port / T3 Sadi Carnot
Des Questions ? : 07 81 02 21 47
Un lien ? : Cliquez-ici

Exit les burgers, Jéjé revient à son premier amour, une cuisine bistro. Avec Super Mémé - une version augmentée et  italique de Chez Mémé - l’illustre chef bénit le quartier de l'Hôtel de Ville à la sauce tomate. 

Le restaurateur « Jéjé Barbu », n’en n’a pas fini de surprendre les Phocéens.  De son vrai nom Jérôme Benoît, cette figure emblématique et autodidacte de la scène culinaire marseillaise nous a accueilli dans pas moins de six tables en vingt ans : Laune, Il clandestino, Mémé, Il Capriolo,  Zerma Burger et maintenant Super Mémé.  Des établissements ouverts avec plus ou moins de bonheur selon les quartiers mais avec toujours avec la même envie de proposer quelque chose de différents pour vous « casser les chicots » (sic).

Après un passage express rue d’Aubagne où il caramélisait des steaks sur une plancha pour des smash burgers très cochon, c’est désormais dans l’effervescent quartier de l’hôtel de ville qu’il a posé ses marmites pour engendrer Super Mémé, une version augmentée – et un peu italienne – de Chez Mémé.

Sur la façade minimaliste,  l’enseigne manuscrite irrégulière  évoque dès le pas de porte l’authenticité brute et artisanale recherchée.  Elle s’harmonise avec l’esprit créatif et décontracté du chef et dévoile une Super Mémé raffinée.

L’intérieur révèle de belles tables soigneusement nappées pour un bel équilibre entre simplicité et élégance.

Ce midi là à l’ardoise qui se réinvente chaque jour de belles moules gratinées et un brocoletti tonnato annonçait le délice, mais c’est bien les plats qui nous ont fait succomber aux charmes de Super Mémé.

Mémorables, les fregola sarda. Ces petits pates en forme de billes venus tout droit de Sardaigne et cuisinées avec la précision d’un risotto étaient ici sublimées de fines tranches de poutargue et d’une salade d’herbes.

Mais c’est souvent pour les boulettes de la Mamma qu’on se presse vers la nouvelle adresse.

Lovées dans une onctueuse sauce tomate, elle-même nichée dans un puits de linguine, elles mettent tout le monde d’accord. Surtout quand Jéjé vient y rapper minute une montagne de parmigiano reggiano.

Tout aussi régressif était le dessert. Une tarte aux pommes revisitée en château de fines lamelles arrosées d’un épais caramel et d’une louche de crème fouettée à la vanille comme une caresse. 

Pour la soif, une belle sélection de quilles de toutes les couleurs vient parfaire l’instant. 

Le Petit Plus : Presque comme la messe papale, les « Pasta boulette »s reviennent chaque dimanche pour un interlude gourmand en famille ou entre amis. Bénédiction. 

Par Astrid Briant (texte et photos)