Quoi ? : Bistrot méditerranéen 
Où ? : 134 rue Paradis 13006 Marseille 
Quand ? : Lundi > Samedi midi et soir
Combien ? : Formules Entrée-Plat ou Plat-Dessert 21 € / E-P-D : 27 € / Verre de vin dès 5 €
Transport ? : M1 Estrangin-Prefecture / Bus 41 Paradis Fiolle
Des Questions ? : 06 66 79 26 44
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Impossible de choisir entre grands classiques du bistrot français et saveurs typiques de la cuisine nord-africaine ? C’était sans compter sur Zaÿ Zaÿ qui débarque rue Paradis avec ses assiettes métisses qui vont ravir le plus grand nombre. 

Carrefour de civilisations, la cité Phocéenne en a vu naître nombre de cuisines fusion. Dans l’intimité des familles d’abord. C’est ce que Mathieu Zard, Kaysser Agnouche et Henri Klausner (Tribu Matza) proposent dans joyeuses et solaires marmites de Zaÿ Zaÿ, mariant habilement esprit bistrotier français et touches subtiles venues des rives sud de la Méditerranée.  

Passez le seuil de la porte de cette nouvelle pépite, c’est devenir le témoin d’un baiser de Tétouan ou de Tabarka aux côtes françaises.

Le rouge ardent de la purée de piments règne en maître, de la fresque éclatante en devanture aux 40 mètres de banquette somptueuse. Cette dernière, chef-d’œuvre des mains expertes de Fatima (Atelier Diwan), accueille avec grâce des coussins en Vichy, créant une fusion parfaite entre deux univers. Cette alliance harmonieuse incarne l’ADN du lieu, savamment orchestrée par Hannah, la compagne visionnaire de Mathieu.

Mais c’est dans l’assiette que l’hybridation éveille les plus beaux sentiments. Dès l’entrée. Simples, mais ultra efficaces, les classiques oeufs mayo twistés à la harissa fumée maison et sublimés de poudre d’olives affrontent des poireaux vinaigrette lovés sur une lit d’Amlou (maison lui aussi). Vivement la contre-visite pour tester la crème brûlée de choux-fleur.

S’en suivent sept plats aux noms plus ou moins familiers selon les origines de vos aïeux.

Pour nous ce sera, deux options végétariennes : choux farci sur purée de maïs au curcuma et pasta citron. Que les carnivores se rassurent, la merguez occupe une place de reine, parfaitement assaisonnée et embossée sur place, elle sublime une purée et des pasta à se damner.  Aperçus, Lablabi, Pkaïla et fricassés qui, même de loin nous ont fait saliver. 

Pour les amateurs de douceurs, ces temps-ci la carte donne à savourer un sabayon à la fleur d’oranger, caramélisé au chalumeau façon crème brûlée et sublimé de petites tranches d’agrumes, mais aussi des bricks à la pistache. 

Pour la soif, si chez Matza, le trio faisait la part belle aux vins natures, Zaÿ Zaÿ est fidèle à l’esprit bistrot avec une cinquantaine de quilles plus tradi.

Le Petit Plus :  Zaÿ Zaÿ offre une ravissante terrasse sur cour cachée au premier étage de l’établissement. 

Par Astrid Briant (texte et photos)