Un air nouveau souffle sur le fort Saint-Jean. Le Café du Fort ouvre ses portes et transforme ce joyau marseillais en véritable lieu de vie. Coffee-shop au lever du jour, cantine méditerranéenne à midi et apéros sunset en fin de semaine : bienvenue dans la nouvelle adresse à ne pas manquer au Mucem.
Si le Mucem est un musée connu à l’international, il n’est fréquenté que par 40% de 1.3 millions de visiteurs annuels. 60% du public profite du site comme un espace de balade et de détente avec panorama privilégié sur la mer.
C’est pour eux mais surtout pour les locaux qui connaissent finalement assez peu le Fort Saint Jean que la direction et les équipes du Mucem ont décidé d’animer davantage celui-ci. Des nouvelles salles d’expositions ont récemment ouvert à la faveur de la dernière exposition de Laure Prouvost, et cette nouvelle adresse vient s’ajouter au concept-store estival qui va accueillir le Pop-Up estival de la Maison Yellow.
L’objectif de raviver l’âme de ce « village » suspendu entre ville et mer entre deux fines passerelles tout en faisant vibrer la jeune scène food marseillaise prend enfin vie.
Et ce, sous l’impulsion de jeunes restaurateurs déjà connus pour leurs tables méditerranéennes Matza et Zaÿ Zäy. Pour ce nouveau challenge Mathieu Zard et Henri Klausner se sont associés à la cheffe Manon Flament, à la cuisine de saison franche et solaire.
Pensé comme un lieu modulable, le Café du Fort joue la carte de la simplicité raffinée. En journée, on y trouve une sélection de cafés de spécialité, extraits sur La Marzocco, et des douceurs maison à savourer sur place ou à emporter.
À midi, place à une cantine méditerranéenne inventive, menée par la cheffe Manon (ex-Matza), chargée de sublimer les produits bruts avec fraîcheur et audace.
La carte respire le Sud avec malice.
Parmi les assiettes testées (et approuvées) : un taboulé de chou-fleur et pois chiches rôtis, relevé d’une vinaigrette citronnée, un velouté petit pois-courgette-feta parfait pour les journées d’été, et un banh-mi à l’œuf mollet mariné, boosté au citron confit et harissa fumée. Mention spéciale pour le pain pita garni de kefta smashée, et pour le grilled cheese version méditerranéenne, sauce blettes caramélisées, zaatar, comté et morbier.
Côté sucré, pas de fausse note non plus. On a craqué pour les fraises crème fouettée comme à la maison, le cake citron-pavot léger comme l’air, et le babka chocolat réconfortant à souhait.
Le tout à déguster dans les banquettes moelleuses dessinées par l’Atelier Rouge, sur la grande table avec vue mer à l’étage ou en mode farniente sur les transats de la terrasse.
Le Café du Fort mise sur une approche responsable et locale.
Les aromatiques et les olives des jardins du Mucem, le pain de Ludivine, les légumes de Paniers sur Mesure, les poissons du Vieux Port, les vins de Château Pompette, les bières artisanales Fada et les cafés signés Brûlerie Mokä avec notamment une création maison : le« caftaga », boisson glacée au lait d’avoine anisé, shot d’expresso. Chaque ingrédient raconte une histoire de proximité, de goût et d’engagement.
Dans un décor simple et chaleureux, jouant sur les contrastes entre le bois et la céramique imaginé par l’architecte Lois Huguet, le Café du Fort est plus qu’un simple restaurant. C’est un espace hybride parfait pour un café en solo, un dej pro, du coworking improvisé ou un apéro entre amis.
Une adresse vivante, accessible et accueillante, bien loin des clichés touristiques souvent associés au Fort Saint-Jean.
Le petit plus : Tous les dimanches en fin de journée, les transats et la terrasse s’animent au rythme d’un DJ set et du coucher de soleil. Une parenthèse festive et solaire pour prolonger le week-end, verre à la main, vue mer en toile de fond.
Par Eric Foucher / Texte et Photos
