Quoi ? : Bistrot moderne 
Où ? : 44 rue Saint-Suffren 13006 Marseille 
Quand ? : Lundi - Mardi le midi / Mercredi > Vendredi midi et soir
Combien ? : Entrées 7-12 € / Plats 18-19 € / Desserts 6-7.5€ /  Verre de vin dès 5 € / Cocktails 8-10 €
Transport ? : M1-M2 Castellane 
Des Questions ? : 04 86 68 22 66
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Itinérants culinaires, Paul Vincent et Adrien Tran, ont troqué les rues de Paris pour les saveurs ensoleillées de Provence. Aujourd’hui, ils posent leurs couteaux rue de Saint-Suffren, dans un bistrot moderne où la convivialité rencontre l’élégance.

 

Après avoir oeuvré – ensemble et séparément – dans plusieurs adresses parisiennes (Le verre volé, Passage, Chat Ivre etc.), Paul Vincent, le Lyonnais, et Adrien Tran, le Malouin, ont régalé leur monde durant pas mal mois en Provence. Sous le nom de Chaleur Tournante, le duo de traiteur nomade s’est illustré lors de dîners insolites et avec leur food truck à la Citadelle. C’est désormais rue de Saint-Suffren, dans les locaux de feu Les trois Coups  que le binôme s’affaire accompagné de Johnny, maître cocktail.

Attablé sur la terrasse ensoleillée de la place Edmond Rostand ou lové sur la banquette couleur brique qui longe le mur défraîchi de l’entrée à la cuisine ouverte, le Suffren donne à voir une cuisine bistrot moderne.

Aussi chaleureuse que minimaliste et contemporaine, la décoration est signée Véronique Vincent. La carte, quant à elle, évolue au gré de la saisonnalité des produits  et des prises fraîches dénichées au petit matin auprès des pêcheurs du Quai des Belges.

Ne tardez pas trop pour vous délecter d’un écrasé de raie, asperges et câpres, mais aussi et surtout d’un plat trompe l’œil qui, au-delà de la rétine, fracture les papilles : le cordon bleu de céleri rave, poêlé de légumes et jus d’oignons monté au beurre.

Blanchies et panées, les deux couches de légume racine prennent en sandwich une coulante tranche de comté pour une bouchée très gourmande.

Ce jour-là, ce plat végétarien concourait face à une saucisse de l’Aveyron et un onglet de bœuf dont les expressions ravies des voisins de table confirmaient qu’ils valaient le détour. Le soir, de généreuses pièces de viande à l’instar d’une belle épaule d’agneau confite ou d’une côte de bœuf d’Aubrac s’offrent en partage pour les tablées de carnivores. 

Les amateurs de douceurs n’étaient pas en reste avec un crémeux chocolat et cacahuètes, à mi-chemin entre la mousse et la ganache, qui, des jours plus tard, continue d’émouvoir.

Côté breuvage, le bistrot moderne s’inscrit en lutte contre toutes les formes de communautarisme et propose aussi bien des quilles naturelles que plus traditionnelles. Derrière le bar Johnny sublime les grands classiques de la mixologie à la sauce Suffren. 

Le Petit Plus : Tous les mois et demi, le Suffren investira encore un peu plus sa terrasse le temps d’un dimanche avec une offre de street food pour la faim et une tireuse pour la soif.

Par Astrid Briant (texte et photos)