Cachée dans le décor luxuriant et insoupçonné de la cour de l'hôtel le Ryad entre Noailles et les Réformés, la cuisine de Mouna joue l’apaisement et improvise dans la fraîcheur. Cuisine et dépendances comme à la maison.
Mouna a eu mille vies à Paris, Marseille et ailleurs. Dans l’immobilier, les massages la restauration, les arts plastiques et tutti quanti. La mille et unième l’a conduite en plein cœur du bouillonnant quartier de Belsunce pour une première escale avant une seconde entre les quartiers Noailles et Réformés pour, en marge de ses cours d’arts plastiques pour enfants autistes, se lancer dans la cuisine. Une passion de toujours qu’elle n’avait expérimentée jusqu’à là que du côté service. Le patio arboré et exotique de l’hôtel le Ryad lui sied comme un gant car cette nouvelle parenthèse de vie, elle la voulait à l’opposé de la restauration qu’elle avait connu : ouverte, simple et généreuse. “Ici, c’est comme à la maison. Si tu as envie de bouquiner dans un fauteuil, travailler sur un de table, débarrasser la table ou couper les légumes le matin avec moi, c’est possible” dit-elle en souriant.
Sa cuisine familiale et métissée revisite librement les plats de ses voyages. “Je peux aussi bien proposer un plat thaïlandais, sénégalais, créole selon ce que je trouve au marché et sans me fixer de règles strictes autres que le goût.” Le couscous du vendredi est-il tunisien, algérien ou marocain ? “Juste un couscous préparé avec amour comme le duo de dessert” répond-elle. Légumes fondants, boulettes tendres et jus parfumé, notre estomac a validé la recette et propose même une mention au jury.
Chaque jour, un plat au minimum (mais parfois deux ou trois, si le temps lui permet) ainsi qu’une proposition végétarienne pour le déjeuner mais aussi la possibilité de venir prendre un thé ou un goûter aux horaires d’ouverture de l’hôtel, véritable havre de paix.
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Par Eric Foucher