Après avoir créé une marque de bijoux, puis un restaurant à Marrakech, Stéphanie Giribone remet le couvert. Mais à Marseille cette fois, près du clan familial. Dans cette cantine solaire et chaleureuse, on pourrait bien prendre racines...
Dans la famille Lestrohan, je demande la fille, Stéphanie. Annick, la mère, est cette femme bien connue des marseillais, entrepreneuse infatigable et particulièrement sensible aux belles choses qui a créé la marque puis le magasin Honoré à Marseille. Stéphanie, sa fille aîné est l’une de ses dignes héritières (sa sœur Elsa cultive elle aussi les mêmes goûts pour le vintage avec sa boutique Egg).
Femme aux mille vies, elle trace sa route sans GPS, seulement guidée par des valeurs qu’elle partage avec la générosité qui caractérise ceux qui donnent sans rien attendre en retour.
Accompagnée de son compagnon Zef, au four à pizza, de sa fille Paula à la pâtisserie et de Sabrina, en salle, la serial foodeuse reproduit avec brio ce qui fit le succès de son restaurant marocain, la Famille Marakech.
Une carte simplissime, veggie, à base de produits ultra-frais et déclinée autour de 3 possibilités : la salade, la pizza ou les pâtes du jour, variation infinie sur le même thème.
Ecoutez donc… Au menu du déjeuner du jour : salade du jour à base de graines de couscous, figues séchées, aubergines grillées, houmous, yaourt à l’ail, menthe et mélasse de grenade. Pizza à base de pesto de sauge, fleur de courgette, mozza et zeste de citron et Gnocchis, ricotta, zeste d’orange, tomates confites à la mélasse de grenade. Les desserts ? Impossible de partir sans goûter au fondant au chocolat de Paula, une absolue réussite qui pourrait bien nous faire traverser Marseille sur un coup de tête.
Adresse idéale pour déjeuner comme à la maison, sans chichi, que vous soyez, deux, trois ou quatre, vous vous installerez où vous voudrez même sur une table de 8 si vous le désirez, dans la pièce principale en forme de salon ou le petit coin cosy retiré au fond du restaurant, à moins que vous ne préfériez le charmant patio, à l’abri du bruit et de l’agitation de la journée.
Le mobilier et la décoration évoquent les années 60 ou 70, ce temps où les déjeuners de famille duraient des heures et rendaient fous les enfants. Aujourd’hui, on y resterait bien plus longtemps puisque cette famille-là, on l’a choisi.
Le Petit Plus ? Passionnée de décoration, Stéphanie chine à longueur de temps des objets qui sont aussi à la vente dans son restaurant. La petite lampe en céramique installée dans la belle bibliothèque fabriquée par Zef vous plaît ? Repartez donc avec !
Par Valérie Vangreveninge (Photos E.F)