C'est une brigade à l'accent italien d'appellation contrôlée qui vous accueille dans ce grand bistrot, au comptoir pour l'aperitivo et en salle pour le déjeuner ou le dîner. On y chante la cuisine populaire della mamma avec des produits simples du terroir transalpin.
La cuisine populaire italienne ne s’embarrasse pas de grands principes mais exige par contre de produits de qualité.Provençal de naissance mais italien de coeur (et d’ascendance par sa mère) Jean-Christophe Vigne n’en démord pas. Comme pour sa première table qui a déjà fait parler d’elle du côté de Saint Rémy de Provence, il sourcera pour ce second Fratelli les meilleurs produits d’appellation d’origine contrôlée: jambon et parmesan de Parme, mortadelle de Bologne, pâtes sèches Naples, pecorino de Rome, mozzarella di Buffala de Campanie, riz carnaroli de Novare, vins du Piémont, huile d’olives d’Imperia et vinaigre balsamique de Modène, la liste des ingrédients est longue et ne souffre d’aucune copie. Elle dessine une carte d’Italie qui explore tous les terroirs et savoir-faire qui font la richesse culinaire de ce pays.
C’est en souvenir de ses aïeux, Bruno le grand père qui découpait la jambon, Olga la grand-mère qui préparait meilleurs ravioli et tortelli du quartier et Alba sa mère dont les sauces embaumait tout le quartier et lui faisait presser le pas sur le chemin de l’école que l’ancien dentiste devenu restaurateur passionné a voulu proposer à sa clientèle toute la générosité et les goûts de la cuisine de son enfance.
Le Feu Malthazar a conservé ses beaux atours de bistrot Belle époque avec juste un petit lifting en terme de décoration (nouvelles peintures et tapisseries). Certes le décor “cucina populare” s’est un peu embourgeoisé, à l’image de ce beau plateau de marbre sur le long comptoir comme dans les meilleures brasseries turinoises mais l’atmosphère reste elle tout aussi conviviale que chez sa frangine des Alpilles.
On vous y accueille avec le sourire et avec un accent homologué, toute l’équipe du chef aux serveurs étant italienne. A défaut de toujours pouvoir se faire comprendre on est vite plongé dans l’ambiance transalpine.
Le long comptoir et table hautes à l’entrée se prêtent à merveille à des apéros improvisés avec cocktails et tapas vénitiennes (les fameuses cicchettis). Les banquettes et patio couvert au fond à des déjeuner d’affaires le midi à des tête-à-tête langoureux le soir.
Une simplicité qui n’empêche pas un joli dressage des assiettes qui proposeront chaque semaine de découvrir une région d’italie et ses plats locaux.
Le Petit Plus : L’établissement va proposer dès le début d’année les lundis, mardis et mercredis soirs un Apericena au bar avec buffet et boissons pour des aperitivo entre amis.
Par Eric Foucher