Quoi ? : Cave à manger - Bar audiophile 
Où ? : 8 rue Briffaut 13005 Marseille 
Quand ? : Jeudi > Lundi de 18.00 à 00:00
Combien ? : Assiettes à partager 7-29 € / Desserts 8€ / Bouteilles 26 -72 € / Verre de vin 5-8 € /
Transport ? : T1 Georges / M1 Blancarde
Des Questions ? : 04 22 91 66 57
Un lien ? : Cliquez-ici

Fini les playlists sans âme et les enceintes qui crachent plus qu’elles ne chantent. Double Zéro débarque dans le quartier du Camas avec aux platines un trio de mélomanes et d’épicuriens bien décidés à réconcilier musique, vins et belles assiettes. Un bar audiophile comme on en rêvait.

Avec Zéro-Zéro, Maeve, Grégoire et Gaël Double Zéro avaient rôdé leur concept d’apéro vinyles ambulant et dinatoire dans des adresses de choix à  Marseille : Tripletta, l’Écailler, la Nena, etc. 

Le trio a maintenant ouvert un hi-fi bar réunissant, sur un même trousseau, toutes les clés du bonheur : vins engagés, assiettes raffinées, vinyles soigneusement sélectionnés et acoustique irréprochable.

Bientôt, une terrasse viendra compléter l’ensemble, mais pour l’instant, rien ne laisse deviner, depuis la rue, les trésors que recèle l’adresse. Son nom fait écho à la sélection pointue de vins naturels sourcée en direct producteur (zéro intrants, zéro filtration) servie derrière le comptoir à laquelle s’ajoutent quelques cocktails à base de Negroni.

Dans notre verre ce soir là, un petit blanc de l’Arpette produits à Castelnau-de-Montmiral, près de Gaillac, sur de petites parcelles cultivées en biodynamie.

Les plus imaginatifs verront aussi dans la signature graphique, les deux imposants pavillons audio ( Suave Lab) qui encadrent une étagère aux lignes japonisantes.

Elle est signée Quanto Basta Studio à qui l’on doit aussi la déco du Digger Club. De ces derniers s’échappent lors des soirées de fin de semaine aussi bien des grands classiques que des pépites plus confidentielles, toujours chaleureuses, issues des styles majeurs des musiques noires américaines. Dimanche et lundi soirs donnent à entendre des sets plus éclectiques. 

En cuisine, un duo féminin s’affaire : Sarah Hermoune (passée par le Livingston  et le Chardon à Arles), et Anna Langlois d’Estaintot qui a perfectionné son art culinaire lors d’une année à la Wild duck canteen de Séoul. 

Ensemble, elles imaginent chaque semaine (ou chaque quinzaine) une carte créative qui sublime les produits du terroir provençal, sans jamais déroger au respect de leur saisonnalité.

Ce soir-là, en entrée, pour nous ce fût de fines asperges vertes croquantes lovées sur une mousseline légère du même légume infusé au romarin, le tout rehaussé des premières fèves, d’une belle huile verte, de fleurs comestibles et, pour rompre le tableau monochrome, de très fines tranches de guanciale. Assez pour nous mettre en jambe et succomber à un tout aussi fin carpaccio de filet de bœuf dopé d’une généreuse cuillère de sauce tonato, de pignons de pin dorés, d’oxalis et de pickles d’oignons rouges.

À une table voisine, un quatuor ne boudaient pas leur plaisir face à plusieurs petites assiettes à partager dont l’une retenait particulièrement l’attention  : les dadinhos, bouchées frites de tapioca, aussi croustillantes que dorées, servies avec un duo de yaourt et un coulis de pêches, betterave fermentée et jalapeños.

Mention spéciale pour le dip de carottes, coriandre et sa juste dose d’harissa saucée jusqu’à la dernière miette d’une miche au levain signée les Mains libres.

Pour les bons appétits, l’adresse ferre aussi de belles daurades et les propose entière accompagnées de petits légumes.

Le Petit Plus :  Pas fâché avec les festivités, Double Zéro entend développer une belle programmation d’événements à retrouver sur ses réseaux. 

Par Astrid Briant (texte et photos)