Univers énergisant, déco pop et trouvailles punchy, la boutique Digger.club est à l’image de son instigatrice. De la banlieue parisienne à Marseille, la jeune femme a créé une communauté autour du vêtement de seconde main réjouissante qui dépasse largement le cadre de la mode.
Depuis son plus jeune âge, Chloé Roques est une chineuse invétérée, coureuse de vide greniers. Son amour du vêtement l’a poussé à organiser des apéros-friperie dans son salon où elle a créé une petite communauté de diggers, ces amoureux.ses du vêtement toujours à la recherche de la perles rares dans les bacs, sur les portants ou sur les friperies en ligne.
Par la suite et par passion pour l’artisanat, l’upcycling et la création, elle a organisé des marchés où conférences, dj sets et ateliers font de la mode responsable de vrais rendez-vous festif.
Afin de se rapprocher de sa famille et découvrir un nouveau terrain de jeu pour entreprendre, elle saute 80 numéros et passe du 93 au 13.
« Je vis ici depuis 3 ans. From Aubervilliers to Marseille bb !
Imaginée avec l’aide de l’architecte intérieur Tony (Quantobasta studio), l’univers joue à fond le maximalisme et le pop. « J’avais envie d’un univers unique, coloré et qui me ressemble avec des influences 70’s. Tout a été réalisé sur mesure par des ami.e.s artisan.e.s : le mobilier en bois, les portants et même les peintures ! On a ré-employé un maximum de matériaux et fait les choix les plus durables possibles. «
A l’image d’un poster des Spice Girls affiché dans la cabine d’essayage, le mood de la boutique est clairement dans l’euphorie de la pop culture des années 90-2000.
« J’ai grandi dans les débuts d’internet, je passais 75% de mon temps libre à regarder des films et des séries en streaming ! Je m’inspire aussi beaucoup de la musique : quand je crush sur un.e artiste, j’essaye d’imaginer son vestiaire idéal et je le chine ensuite ! »
Dans la boutique, vous trouverez donc toute sortes de vêtements et d’accessoires qui permettent de s’affranchir des codes avec des pièces fortes et décalées.
« Je trouve les marseillais.e.s tellement plus lookés que les parisien.nne.s ! Les tenues sont plus assumées, moins boring. Les gens se sapent vraiment pour sortir. »
La boutique n’est pas prisonnière des tendances qui changent aussi vite que l’algorithme Tik-Tok. Ce qui n’empêche pas la jeune femme d’avoir un faible pour le cuir coloré (rouge particulièrement), les bottes de biker et la lingerie portée comme vêtement, celles du moment.
Sur le site internet du Digger.club, un journal permet de répondre aux questions des client.es encore novices dans l’univers du vintage (comment entretenir ses vêtements ?, la différence entre vintage et seconde main dans une friperie en ligne? etc. )
Le Petit Plus : un service de retouches en collaboration avec une couturière pour adapter les vêtements au corps de chacun.e.
Par Eric Foucher
