Derrière un nom qui fleure bon le sud et les traditions, cette néo brasserie n’oublie pas la fraîcheur et la créativité. La bistronomie d’aujourd’hui passe aussi par ici les ami(e)s.
L’adresse a gardé les volumes XXL du feu Grand latin qu’elle a remplacé, mais l’équipe a réussi à lui redonner une joie de vivre qui fait plaisir à voir. A la manœuvre un trio de trentenaires du « métier » comme on dit dans le jargon : Olivier Luisetti qu’on a croisé au Bouchon Provençal et Burger Banquet, le chef Maxime Patez et Fabien Ascenci un ancien du Café de la Banque. Cela se voit dans le présentation – sur la table jolie vaisselle, moulin à poivre, fleur de sel, huile et vinaigre, pain et carafe d’eau – cela se ressent dans l’accueil jovial et cela se goûtera dans les assiettes. Pour faire honneur à l’établissement, on attaque bien évidemment par un petit jaune et des olives. Puis on se laisse tenter par un plat du jour, le « Cousteau burger », avec ses filets de sardines fraîches, mayonnaise estragon et tapenade et son bol de pomme de terre avec un ketchup maison. Un sans faute pour ce sandwich de la mer simple et goûteux, tout comme pour le plat à la carte, un Pregos de bavette (ail, piment, tomate séchées, persil) et sa délicieuse purée aux herbes maison (avec ses petits bouts de pomme de terre). La carte propose aussi les grands classiques de la salade composée (César, niçoise et italienne) et pas mal de petites bouchées méditerranéennes à grignoter, très agréables à l’heure de l’apéro: des panisses natures ou revisitées (oignons confits et pastis olives), des conserves d’anchois, de moules et calamars. La salle permet des déjeuners en tête-à- tête sur des petites tables bistrot comme des tables rondes entre collègues. Ses proportions généreuses ont les défauts de ses qualités. Très dépouillée avec son long comptoir boisé et ses murs aux teintes sourdes vert de gris, elle ne prend toute sa dimension que lorsqu’elle est très fréquentée, animée, bref quand ça « brasse » entre salle et terrasse. « Graille et Pillave » en bonne compagnie, la pari est en tout cas réussi. (EF)