Gabin, Piaf, De Gaulle, c’est un curieux panthéon qui s’affiche sur la devanture de ce restaurant. Entre deux verres de vins à vous d’inventer les répliques camarades.
A l’intérieur, ça fleure bon la vieille France à grand renfort de tables et chaises bistrot et d’éléments chinés sur des brocantes et qui n’auraient pas dépareillé dans un film d’après-guerre. Peut-être la nostalgie pour la jeune patronne Mélissa Camacho d’une époque qu’elle n’a pas pourtant pas connue et dans laquelle on n’avait pas besoin des réseaux sociaux pour se retrouver ? Car ici on joue la simplicité. Au niveau cuisine, cette table n’a pas les prétentions de sa devancière (Les pieds dans le plat) ce qui n’en fait pas pour autant une cuisine à négliger, bien au contraire. Les lasagnes, le bourguignon et le tiramisu maison dégustés lors de notre passage étaient simples mais délicieux. Le mercredi la carte est élaborée d’après les produits du marché paysan du Cours julien tout proche. Des produits du terroir, on ne peut plus frais à déguster dans le joli patio. Et le soi, le lieu s’anime avec chaque jour des propositions pour se retrouver : Le mardi on troque bouquins et vinyles, le mercredi les cinéphiles pourront voir ou revoir des films cultes avec un panier bistrot et en fin de semaine, un guitariste ou un pianiste animent les débats avec des chansons françaises. Les propositions sont nombreuses toutes comme les invitations à venir déguster des recettes typiques d’autres pays quand un chef vient avec ses casseroles et timbales. Quand le flamenco s’invite par exemple autour d’une paella géante, on oublie ses principes et on crie en coeur « «Viva España ». (EF)