C’est dans un nouveau lieu d’économie sociale et solidaire de la Porte d’Aix baptisé Coco Velten qu’une cantine vénézuélienne au doux nom de fruit de la passion s’est installée. Elle y propose des plats typiques, abordables avec des ingrédients frais et bio.
Connaissez-vous Coco Velten ? C’est le nouveau nom du siège de l’ancienne direction des Routes rue Bernard du Bois à côté de la Porte d’Aix. Pas moins de 4000 m2 que Yes We Camp, une association qui gère de façon temporaire des espaces urbains non exploités, a rénové sur l’îlot Velten appartenant à la Mairie. Il accueille depuis avril déjà trente-six entités : beaucoup d’associations lois 1901, un projet air climat environnement, une société de torréfaction locale, des artistes, des médias vidéo, un festival de danse. Coco Velten cohabite avec d’autres structures solidaires comme le Carillon, qui facilite la vie des SDF, ainsi qu’un centre d’hébergement d’urgence de 88 places pour ce même public géré par le groupe SOS. Jardins potagers urbains et des ruches participent également au projet de biodiversité. En attendant des ateliers et activités sont déjà proposés notamment le samedi, un atelier de végétalisation urbaine pour faire du toit-terrasse une pépinière de boutures de plantes gratuites à replanter dans les rues du quartier (voir les réseaux sociaux et le site internet de Coco). En entrant par la porte cochère, on découvre un extérieur piéton, des terrains de jeux qui jouxtent la Cité de la musique.
Et pour prendre le temps de découvrir ce lieu, quoi de mieux que de déjeuner dans son restaurant Parchita ouvert à toutes et tous. Sa terrasse est encore en travaux mais déjà très fréquentée par ceux qui travaillent dans le quartier et qui trouvent là un lieu agréable pour leur pause déjeuner. A l’intérieur, l’espace aménagé de plantes vertes rafraîchissantes est très agréable d’autant que les murs épais et les hauts plafonds gardent la fraîcheur en été.
La carte du Parchita change tous les jours le midi. Le mercredi c’est végétarien car Angie la cheffe a gardé ses habitués du restaurant l’Ecomotive où elle exerçait ses talents en cuisine, et les compositions assez vertes et colorées, très fraîches. La formule est simple : entrée plat ou plat dessert le midi, souvent avec des arepas, ces galettes de maïs (gluten free donc) qu’il faut croquer à la main car résistantes, garnies de légumes de saison. Avec son équipe vénézuélienne, Angie s’active en cuisine en s’attachant à revisiter les recettes de son pays avec les ingrédients de saison locaux autant que faire se peut et beaucoup de créativité. Le fruit de la passion, (« parchita » au Vénézuéla), est à très souvent à l’honneur, surtout pendant le brunch du samedi qui propose un plat salé et un pancake tropical garni d’une sauce mangue, ananas, sirop de sucre de canne, beurre de coco et fruit de la passion (c’est bon bon bon). Un bal swing a inauguré la belle saison et d’autres concerts devraient être programmés prochainement.
Le soir la cantine devient militante. Le mercredi, ce sont les résidents du foyer du quartier qui proposent un menu solidaire à prix libre pour financer divers projets. Les jeudis soirs donnent la parole à des associations de la société civile pour les « jeudi, on cause », avec des projections, débats et tables rondes. Le vendredi, Parchita propose simplement des sandwichs pour accompagner l’hyper activité de la tireuse à bières voisine, surtout quand des concerts sont organisés (voir les réseaux sociaux pour la programmation).
A gauche du comptoir, Coco Velten qui gère le bar ne sert que des boissons bio et artisanales (limonades, cidres, colas), des vins naturels sans sulfite venant de la région et de la bière de la Drôme. Des « miam miam » de conserverie artisanale bio et locale à base de tapenade, sardine basilic sont proposés à toute heure en grignotage pour accompagner son verre.
Le Petit Plus : Le bar est ouvert pour le service du midi le lundi et mardi, le mercredi de 9h à 23h, le jeudi de 9h 21h, le vendredi de 9h à 23, le samedi de 10h à 21h.
Par Camille Griffoulieres
