De la cerise au délicieux nectar, le fabuleux destin d'une graine qui s'est transformée en or vert. Mais que sait-on vraiment de us, coutumes et inspirations procurés par la seconde boisson la plus consommée au monde ?
L’une des boissons les plus célèbres de par le monde est aussi l’une des plus méconnues. Son mode de consommation et ses qualités gustatives ont vite pris le pas sur toutes autres formes de considérations : médicales, religieuses ou sociales. A travers plus de trois cents oeuvres d’art (photographies, objets, gravures, dessins, ouvrages rares, correspondances, archives audiovisuelles et textes inédits) cette exposition entend justement retracer l’histoire du café dans le monde, dans toute sa complexité. De la baie à la tasse, c’est à la fois l’histoire, la géographie, l’économie, l’environnement, la consommation, la publicité et l’esthétique du café qui sont analysés. Ceci dans le but de donner aux spectateurs/consommateurs toute la richesse aromatique de ce qui est devenu un véritable rituel anthropologique.
A la fois boisson et lieu de consommation, le café fût tantôt craint (« Les imams se plaignaient de la désertion des mosquées tandis que les salons de café étaient toujours pleins » / Alexandre Dumas) tantôt célébrés (« les cafés sont les salons de la démocraties » / Léon Gambetta).
Mais depuis sa naissance dans l’empire Abyssinie jusqu’aux salles des marchés de Londres et New-York ses vertus, son mode de consommation et son commerce n’ont cessé de croître.
Organisé en cinq grandes séquences pour restituer l’histoire sous la forme d’un récit, l’exposition s’attachent à retracer tous ces aspects avec des documents rares et souvent inédits, aucune exposition d’envergure n’ayant jamais été montée sur le café. Après un court épisode sur les légendes autour de la naissance de ce breuvage dans la corne de l’Afrique, l’histoire des cités nous décrit les douze villes ayant eu un rôle important dans l’essor du café au travers le récit de témoins anciens mais aussi d’artistes contemporains (Yves Simon, Zoé Valdès, etc). Les troisième et quatrième volets s’intéressent à l’aspect agro-alimentaire mettant en relief la naissance du commerce équitable (label Max Haavelard) et économique tordant le coup à des idées reçues (les plus gros consommateurs de café sont scandinaves). Enfin le parcours se termine sur le café en tant que lieu de convivialité et nous rappelle les grandes heures d’institutions, notamment marseillaises (Café Turc, Café Riche) qui rythmaient la vie des habitants.
En parallèle de l’exposition, les enfants pourront poursuivre l’expérience de façon récréative et ludique au Café des minots (organisée en collaboration avec Mo-Moon) en sous-sol du Musée. Après avoir eu l’eau à la bouche sur un parcours d’environ 1h30, les adultes pourront déguster et/ou acheter des crus rares dans un pop-up appelé le « Comptoir des raretés » à côté du Fort saint Jean.
Mais la richesse de cette exposition tient aussi aux nombreuses et diverses manifestations hors-les-murs qui auront lieu autour du café notamment lors du Grand week-end d’ouverture du vendredi 28 au Dimanche 30 Octobre.
Sera inaugurée l’Université populaire du café, un rendez-vous hebdomadaire de conférences qui circulera dans une dizaine de cafés marseillais (Danaïdes, Café de la Banque, etc) durant toute la durée de l’exposition.
L’ouverture gratuite de l’exposition la samedi 29 octobre ( de 17 à 22 Heures) sera précédée par la course des garçons de café, relançant une tradition française folklorique, puis suivi par la projection de deux films cultes et emblématiques du genre: « Garçon ! » de Claude Sautet et « Coffee and cigarettes » de Jim Jarmush.
Enfin la « Café show » accueillera aux Grandes tables de la Friche le dimanche 30 octobre de 16 heures à 19 heures une lecture de l’académicien Jean-Christophe Rufi, une Masterclass culinaire autour de créations culinaires caféinée du chef Pierre Gagnaire mais aussi un grand débat autour de la question « pourquoi buvons-nous du café » avec Jean-Pierre Blanc, directeur général de Malongo (co-producteur de l’exposition) et le père Frans Van der Hoff, cofondateur du label équitable Max Havelaar.