Le cul entre deux chaises, celles d’un bistrot parisien et d’un bouchon lyonnais, cet élégant comptoir propose dans son décor boisé une cuisine française de tradition sans flonflon.
Après le Bistrot Saint Adrien et Vin sur Zinc, au Cours Julien, le chef Xavier Roulleau et sa brigade associée, Claire Massoubre et Julia Ocard, ont décidé de nous faire faire un bond dans le temps dans ce nouveau bistrot flanqué derrière le Palais de Justice. Retour à l’entre deux guerre au Café du Tailleur, qui même après les travaux de rénovation demeure encore imprégné de son histoire, de cette époque d’entre deux guerres où il abritait un tailleur marseillais et une boutique de souvenirs.
Passée la devanture, on est en effet transporté hors de Marseille dans le vrai bistrot comptoir parisien des années 20-30, avec les fameuses lampes style Tiffany et leurs vitraux colorés, les boiseries art deco du sol au plafond, ou encore ça et là des numéros de vieux journaux populaires français comme Lisette, Nous Deux,… L’étage s’affranchit plus des codes et sa la joue plus relax avec sa tapisserie végétale, ses tables basses et fauteuils en rotin. Attirant au premier regard mais on préférera le confort d’une vraie salle à manger comme en rez-de-chaussée pour savourer son déjeuner.
Tandis que l’on voit Claire (qui prépare également les desserts) et Julia (au bar) s’activer en salle, Xavier s’arme de patience pour réaliser minute tous ses plats, réunis dans une véritable carte à la française : de la tête de veau à la cassolette d’escargot, en passant par l’aïoli et les ravioles de Royans, la fameuse salade hareng fumé / pommes de terre (de Noirmoutier) à l’huile ou les rognons sauce moutarde. Toutefois, à ces recettes phares de notre patrimoine gastronomique le chef ne se prive pas d’ajouter des propositions plus originales et modernisées, à l’instar des huîtres gratinées au piment d’Espelette, poêlée de calamars / fèves / tomates confites et lomo basque, ou encore de l’offre végétarienne sur demande.
Dans une optique responsable, le bistrot offre une cuisine raisonnée, à base de produits frais suivant la saisonnalité et la proximité des producteurs. Chaque mercredi matin, le bistrot s’approvisionne au marché paysan du Cours Julien et élabore la carte de la semaine en fonction de la « pêche » du jour. Pour les viandes, l’équipe commande ses pièces à des bouchers du coin. Cette approche leur permet ainsi notamment de proposer d’un jour à l’autre des plats quotidiens différents. S’inspirant de la culture espagnole, le bistrot nous permet également de choisir la taille de notre assiette (comme dans les pizzerias !) : « petit » plat pour manger un assortiment de mets style tapas à partager, « grand » plat pour ceux qui préfèrent conserver l’esprit frenchy de A à Z.
Le Petit Plus : les apéros iodés du samedi et leur combo gagnant : 4 huîtres + 1 verre de blanc à 6.50€. A tester aussi, « Apéro musical » tous les 3ème vendredis du mois (19h-23h) !
(C.E.)