La meilleure défense, c’est l’attaque… en bouche bien sûr, quand le vin délivre ses premières sensations. Des ces canons-là, vous en tirerez foison sur place ou à la maison.
Un nom prédestiné pour travailler le vin mais pas forcément le pedigree. Qu’importe puisque après l’école hôtelière, le passage par un établissement de luxe à Paris (Royal Monceau) et une étape au Château La Coste, Sophie Nicolas a enfin réussi son pari : revenir dans le sud et ouvrir une cave à vins de quartier, en toute simplicité. Une jolie enseigne qui s’amuse des mots. Parle-t-on ici des canons comme pièces d’artillerie chères à l’architecte militaire de Louis XIV, comme mesure d’1/16 de pinte, ou comme des jolies demoiselles de ce quartier perché ? On s’en moque un peu car dans tous les cas, on trinquera pour défendre un art de vivre et un goût de la séduction très français.
Il n’est pas si fréquent de rencontrer une femme dans cet univers. Contrairement à beaucoup de ses confrères masculins, elle n’est pas très disserte et ne vous soûlera pas de théories mais parlera de feeling et de coups de cœur quant à sa sélection de petits vignerons « sans trop de chimie » (sic) qu’elle invitera à l’occasion pour des dégustations dans son joli petit chais de bois, tôle et carreaux de ciment.
Des vins de toutes les couleurs avec une prédominance de blancs – ce qui ne sera pas sans déplaire à ces dames – que l’on trouve alignés comme à la parade sur les étagères en médium ou allongés dans des caisses de vin pour les premiers prix (6 à 12 €). Ils conviendront parfaitement à un apéro improvisé que l’on pourra accompagner de conserves (tapenade, etc.) et gourmandises (calissons, chocolats, …) également proposés. Quelques champagnes, bières artisanales, spiritueux (Whiskies, Rhum, Gin, saké, etc.) complètent l’offre festive pour les habitants d’un quartier Vauban décidément très gâtés en commerces de bouche. (EF)