Avec son mariage bien senti entre galettes et nectars bio, la Cave à vinyle faisait déjà du bien aux oreilles et au palais. Avec son association avec la cantine Oumalala, elle régale dorénavant aussi les papilles.
Après vingt-cinq ans passés dans l’immobilier – « mais j’ai aussi été moniteur de ski et dresseur de chien » confie-t-il tout sourire – Axel Castella décide de changer de voie pour être plus raccord avec ses nouvelles aspirations il y a deux ans.
Son besoin de rencontres humaines et épicuriennes se fera au travers du vin et de la musique, deux passions de longue date qu’il va marier dans sa Cave à vinyle. On pénètre dans son antre comme on irait écouter des disques et boire un verre chez un bon copain.
Derrière la vitrine recouverte de mots peinturlurés, une grande salle à manger pour se nourrir les feuilles et le palais. Attifé d’un petit feutre et accompagné de Ringo, son fidèle compagnon à quatre pattes, Axel vous accueille pour vous faire découvrir ses dernières pépites musicales comme vigneronnes.
Sur les étagères, une sélection de vins bio, biodynamiques et nature provenant principalement des terroirs du Sud-Est, du Sud-Ouest, du Languedoc et des Côtes-du-Rhône. Dans les bacs, pas de spécialités à proprement parler. Comme pour le vin, notre taulier se fout de l’étiquette tant que la musique suscite de l’émotion.
« Mon but c’est de faire connaître des artistes. Moi je suis plutôt punk-rock ,mais on peut trouver du jazz, de la soul ou du rap ».
Et si l’intérieur joue beaucoup sur la récup’, aucune concession n’a été faite sur le matériel d’écoute : belle platine, ampli à lampes et enceintes de compétition permettent de découvrir des morceaux dans les meilleures conditions.
Depuis peu l’adresse a décidé d’ajouter un troisième ingrédient au mix vins et vinyles, en invitant la cantine végétarienne d’Oumalala à poser ses casseroles dans son antre.
D’origine Belge, Marie a longtemps bossé comme cantinière pour le cinéma dans le Jura. Puis elle est venue s’installer il y a deux ans à Marseille où elle a ouvert sa petite cantine à côté de la Plaine. Avec ce lieu, elle a fait de belles rencontres dont celle du revêche Axel qui deviendra son ami.
« J’aime beaucoup sa démarche. Quand j’ai fermé mon restau et commencé à faire des Pop-Up, cela ne m’a pas plu du tout. Axel m’a récupéré et m’a dit : j’ai un lieu où on peut s’exprimer tous les deux. »
Dont acte. Dorénavant chaque midi et soir en fin de semaine, on peut se régaler d’une cuisine végétale méditerranéenne pleine de saveurs et de goûts. Autour d’une grande tablée pour faire connaissance avec ses voisins, au comptoir en écoutant des vinyles, dans un canap’ ou sur une petite table bistrot en extérieur, à vous de choisir.
Ce midi-là nous avons dégusté un savoureux dahl de lentilles corail, piment rouge, curry rouge, poire aux épices en plat et du tofu au chocolat, avec un petit jus d’orange sanguine. Un délice avec un verre de blanc de Loire atlantique (Ronceray) puis de rouge en appellation Faugères (Domaine des Trinités). Et la formule fonctionne.
« On a maintenant des gens de 18 à 70 ans, qui repartent souvent avec une bouteille et un disque qu’ils ont dénichés durant le repas. »
Le Petit Plus : Oumalala propose de la vente à emporter à l’assiette (à rapporter donc) dans une démarche zéro déchet.
Par Eric Foucher / Texte et photos