Quoi ? : Art Contemporain
Où ? : MuCEM, 1, Esplanade du J4, 13002 Marseille, France
Quand ? : 12 Mars – 1er Septembre 2025
Un lien ? : Cliquez-ici

Quand il est rentré dans les réserves du Mucem pour y sélectionner des œuvres qui dialogueront avec les siennes, l’artiste Hervé Di Rosa s’est senti comme chez lui. Normal dans ces conditions qu’entre l’univers du fondateur du MIAM de Sète et celui du Musée des arts et traditions populaires de Marseille, on ressente un véritable « Air de famille »

 

Comme pour l’exposition précédente avec Macha Makeieff (« En piste »), la nouvelle exposition présentée par Hervé Di Rosa lui-même à la veille de son ouverture joue en terrain conquis.

« Vous entrez dans un parc d’attraction du quotidien. Avec mes œuvres et comme la fait le Mucem, je cherche à revitaliser des choses qu’on trouve insignifiantes. »

Hervé Di Rosa est cet artiste sétois connu pour être l’un des fondateurs de la Figuration Libre, mouvement artistique qui mêle culture populaire, bande dessinée et art contemporain.

Passionné par les arts modestes, il crée en 2000 le MIAM (Musée International des Arts Modestes), un espace dédié aux formes d’art souvent marginalisées, allant des jouets aux affiches en passant par l’art brut et les objets du quotidien. Son travail coloré et narratif s’inspire de multiples influences, du graffiti aux traditions artisanales du monde entier. « Le MIAM, c’est comme le petit frère du Mucem » se plaît à rappeler Di Rosa.

Quand j’étais enfant, je lisais assidûment le magazine Pilote dont le slogan était : « Le journal qui réfléchit en s’amusant ». Cette expo ne s’adresse pas aux spécialistes, aux doctorants mais à tous, connaisseurs comme néophytes.

Dès la porte d’entrée surmontée d’une immense fresque en volume crée spécialement pour l’occasion, on remarque que l’artiste s’est énormément impliqué dans la préparation et le montage de cette exposition au sein d’un trio formé par le critique d’art Jean Seisser à la direction artistique et le conservateur en chef responsable du pôle art du spectacle du Mucem Vincent Giovanni

Comme Macha Makeieff, il a prêté un grand nombre d’objets de ses collections personnelles qui sont venues s’enchâsser tout naturellement dans celles du fond du Mucem.

 

Et puis il a créé de nombreuses œuvres spécialement pour l’occasion également dont de grands panneaux en thermolaqués de couleurs vice qui jalonnent les différents espaces de l’exposition.

Ces claustras en dentelles sont un hommage à mon ami Rudy Ricciotti et un clin d’œil à son travail sur la resille extérieur du Mucem »

Le titre de l’exposition fait aussi écho au travail en famille qui a toujours animé l’artiste durant sa longue carrière puisqu’il rappelle qu’il a fait sa première exposition à l’âge de 17 ans, il y a plus de 50 ans maintenant donc.

Dès ses débuts son père ébéniste l’aidait à concevoir des armoires devenant les théâtres miniatures de notre société. Son frère l’aidait lui dans la réalisation de sculptures. Car c’est là tout l’intérêt de cet artiste touche-à-tout qui ne se donne d’autres contraintes que celles de son imagination.

Dans l’exposition, on trouvera donc de peintures, sculptures, poteries et céramiques répondant à des trésors exhumés des archives comme cette magnifiques série de marionnettes siciliennes ou bien encore l’immense et dernier orgue forain encore entier au monde.

La couleur, l’humour et l’imagination débridée de l’artiste rend la visite très plaisante à la fois pour les petits mais aussi les grands.

Le Petit Plus : Comme à son habitude le Mucem programme différents évènements autour de l’exposition dont vous retrouverez tous les détails sur leur site.

Par Eric Foucher / Texte et photos