A 88 ans la réalisatrice et photographe d'origine belge n'a rien perdu de sa fraîcheur. A la Galerie Go elle s'amuse des villages marseillais en photographiant avec malice ses habitants.
«Mon arrière grand-mère maternelle était Marseillaise.
C’est dans les années 50 que j’ai découvert Marseille et sa région.
Un peu plus tard, en 1956, j’ai pris une photographie sur la terrasse de la Cité radieuse du Corbusier. Des passants étaient là, placés par le hasard comme une mise en scène.
Cette image m’a inspiré deux projets : un film de fiction en vidéo, un scénario que j’ai inventé en imaginant la vie des personnages de l’image, l’instant d’avant et l’instant d’après cette photographie.
Plus récemment, sur cette même terrasse, j’ai fait un portrait de groupe. Des femmes qui sont des Citoyennes radieuses version 2012.
Ce sont elles que je présente à la galerie Gourvennec Ogor, parmi d’autres photographies des quartiers de Marseille dont les noms m’ont amusée et inspirée. Je les ai illustrés tout simplement : la Pomme, le Merlan, la Rose, la Criée, le Panier, le Vélodrome…
Cette série de portraits de groupes raconte la diversité des habitants de Marseille.
J’ai beaucoup aimé rassembler des personnes qui ne se connaissaient pas ou peu.
Ils ont souri, ils m’ont parlé, ils ont posé.
Je les remercie de s’être prêtés de bonne grâce à mon album local.»
Agnès Varda.
Septembre 2016