Parmi la clique marseillaise de Microphone Recordings (Nasser, Kid Francescoli etc.), il y a Johnny Hawaii. Un pseudo qui sent bon l’été à la plage, et une musique qui donne l’impression d’y être. Son univers c’est la surf music, baignant dans une eau psychédélique. Et ça fait voyager. C’est aussi un amateur des formats old-school de la musique – cassette et vinyles – qui reviennent de plus en plus sur le devant de la scène. Rencontre avec notre beach boy marseillais. Ton nouvel album New Age on a Board est sorti en mars, ça signifie quoi ce titre ? C’est une référence à une chronique parue après un de mes premiers concerts au Midi Festival. Elle disait que ma musique c’était un peu de la New Age, sur une planche, de surf bien sûr. Vu que cet album est plus « ambient », je trouvais que ça collait bien comme nom. Du coup c’est une référence au passé, mais un album qui propose quelque chose de nouveau… Le dernier morceau, Psychic Suntan, de mon précédent album, lançait déjà un appel sur ce qu’allait être New Age on a Board. Je vois ce nouvel album comme la fin d’un chapitre en […]
Parmi la clique marseillaise de Microphone Recordings (Nasser, Kid Francescoli etc.), il y a Johnny Hawaii. Un pseudo qui sent bon l’été à la plage, et une musique qui donne l’impression d’y être. Son univers c’est la surf music, baignant dans une eau psychédélique. Et ça fait voyager. C’est aussi un amateur des formats old-school de la musique – cassette et vinyles – qui reviennent de plus en plus sur le devant de la scène. Rencontre avec notre beach boy marseillais.
Ton nouvel album New Age on a Board est sorti en mars, ça signifie quoi ce titre ?
C’est une référence à une chronique parue après un de mes premiers concerts au Midi Festival. Elle disait que ma musique c’était un peu de la New Age, sur une planche, de surf bien sûr. Vu que cet album est plus « ambient », je trouvais que ça collait bien comme nom.
Du coup c’est une référence au passé, mais un album qui propose quelque chose de nouveau…
Le dernier morceau, Psychic Suntan, de mon précédent album, lançait déjà un appel sur ce qu’allait être New Age on a Board. Je vois ce nouvel album comme la fin d’un chapitre en quelque sorte. Je vais me laisser la possibilité d’explorer d’autres choses maintenant.
En quoi est-ce que tu as innové dans ta manière de travailler ?
Quand on écoute l’album, on se rend compte qu’il y a comme un fil rouge. En réalité j’ai enregistré l’album en une seule session. Ensuite, on a coupé en plusieurs pistes. Sinon techniquement, j’ai commencé à composer en construisant les nappes sonores. Ensuite, j’ai rajouté les pistes de guitare et les percussions. Avant je faisais plutôt l’inverse.
Ça s’éloigne un peu du surf rock que tu faisais avant ?
Il y a toujours une influence dans les sons que j’utilise. Mais c’est vrai que la rythmique est beaucoup moins « rock » que dans les précédents albums. Dans celui-ci, elle est plus vaporeuse. Je suis allé chercher dans de l’exotica, du jazz… L’autre différence est que toutes les pistes sont mixées au même niveau, d’où le son très « ambiant ».
Tu as sorti cet album sur le label La Station Radar, tu peux nous parler d’eux ?
C’est un label indépendant du Luberon qui a aussi une antenne à Marseille. Ils travaillent essentiellement sur du vinyle, qui est selon moi l’objet le plus noble. Je les ai rencontrés quand je travaillais avec d’autres labels – Atelier Ciseau et Hands in the dark. C’est assez pratique pour travailler d’avoir le label à Marseille…
Tu fais aussi partie de la bande Microphone Recordings. C’est quoi cette aventure ?
C’est le projet qu’on a fondé avec toute la clique de marseillais de Oh ! Tiger Mountains, Husbands, Kid Francescoli, etc. On est surtout une grande bande de potes en fait. On se connaît depuis des années ! On a tous déjà joué les uns pour les autres. Du coup maintenant, on a carrément un studio dans lequel on se fait une session de temps en temps. C’est un peu notre refuge !
C’est quoi tes projets maintenant ?
Avec Fred, le programmateur du Midi Festival, on vient de convenir que j’allais intégrer la structure Midi Artists, qui propose pas mal de concerts d’artistes locaux. J’aurai des dates à venir avec eux…
Sinon j’ai déjà commencé à enregistrer une suite pour « New Age on a Board », avec un label grec qui s’appelle Melotron Recordings. Il y aura de nouveaux sons dessus mais aussi des morceaux que j’ai sous le coude depuis quelques temps. La rencontre entre l’ancien et le neuf…
(Propos recueillis par Thomas Carratu)
