C’est l’histoire de Loo, musicienne de piano et de guitare classique, qui rencontre Monetti, batteur et ancien leader d’un groupe énervé.

C’est l’histoire de Loo, musicienne de piano et de guitare classique, qui rencontre Monetti, batteur et ancien leader d’un groupe énervé. Elle, comédienne de théâtre pose sa voix pour lui, sound designer de métier, sur des commandes publicitaires. Quatre ans passent. Arrive Marla et l’envie de célébrer au travers elle leurs connivences artistiques. Guitare en bandoulière pour lui, textes à la main pour elle, ils fredonnent sur leur terrasse d’Endoume (Marseille) les bribes d’une histoire à raconter: celle de leur union providentielle, du cadeau qui en résulta et qui a donné son nom à l’album et des souvenirs auquel l’enfant qui grandit renvoie tel un miroir. Un an, vingt titres, dix de retenus : moment de folie furieuse,  de passion fiévreuse, d’attirance fatale ou de colères noires. La vie et rien d’autre dans un album concept qui brouillent les pistes (électro, pop, reggae, gospel, etc.) comme on change de chapitres. Le duo et leur complice Nanozoom ont choisi pour le baptême de révéler en images chaque lundi une nouvelle pièce du puzzle mémoriel sur un site internet dédié jusqu’à ce que le portait soit complet. Dans leur grande famille de créatifs dix réalisateurs ont été conviés à mettre en images l’un des titres. Et nous, sommes les heureux témoins du cinéma qu’ils se font des chansons

 

 

Marla’s  song est un clin d’œil à une film de Ken Loach. Qu’est ce qui vous a séduit chez ce cinéaste ?

Tout d’abord son engagement. Et avant de voir le film, c’est le titre qui interpelle, il reste dans la tête, il est beau. Puis vient le film, avec tout l’humanisme et l’amour déchiré que l’on retrouve dans chacun de ses films. Même si ce n’est pas la plus belle de ses œuvres, le lien phonétique avec le prénom de notre fille, « Marla » nous a parlé.

Cela fait cinq ans que vous travailliez ensemble sur des commandes. Qu’avez-vous découvert en travaillant pour vous-même ?

C’est l’idéal! On n’est jamais plus efficace que lorsque l’on travaille pour ses propres projets. Même si parfois c’est dur et que l’on passe par des grands moments de doute… Nous redoutions un peu de travailler en couple, mais en fait, même s’il y a eu des cris et des pleurs J au final cette expérience à renforcé l’estime que l’on avait l’un pour l’autre. J’ai découvert un perfectionniste tyrannique, il a découvert une fille qui voulait toujours se coucher tôt!

Vous avez des background musicaux assez différents. Sur quel terrain vouliez-vous vous retrouver ?

Effectivement! MONETTI est plus « black music des années 70 », mais son métier de sound designer l’amène à s’intéresser à tous types de musique. Quand à moi, j’ai des goûts plus alternatifs avec une vraie passion pour la musique  classique! On est quand même tous les deux attirés par le son qui surprend, la nouveauté et principalement l’émotion bien plus que la technique.

Ce disque est un album de famille dans lequel gravitent les proche et les amis. Comment avez-vous réussi à embarquer tout ce monde dans l’aventure ?

MONETTI travaille depuis six ans avec NANOZOOM, qui a toujours cru en ce que l’on fait… C’est notre DA et conseiller musical! Gabriel Menassier, le frère de Christophe est réalisateur. C’est lui qui a filmé deux des clips de l’album. Monetti a de très grosses connexions sur Paris avec un réseau de réalisateurs et autres studios de production avec qui il travaille tout au long de l’année. Du coup, ils ont voulu participer à l’aventure. C’est comme tout, ce sont les rencontres…

Votre démarche va bien au-delà de la musique puisqu’elle implique l’image,  le marketing digital et les réseaux sociaux. Comment avez-vous pensé tout ce dispositif  ?

On est très sensibles à l’image étant deux grands fans de cinéma. On vit également avec notre temps pour lequel nous n’avons pas d’aversion. Pour répondre à la question, elle rejoint celle d’avant, Monetti compose et sound design des sites Web haut de gamme depuis maintenant plus de 8 ans. C’est comme tout, quand on travaille dans un milieu, on use les mêmes des mêmes ficelles.

Avez-vous été surpris par l’interprétation que faisaient certains des 10 réalisateurs de vos morceaux ? 

Forcément! Certains te touchent immédiatement, d’autres moins. Mais le plus important, c’est le point de vue. ET le plus génial, c’est quand tu composé avec une certaine idée dans ta tête, c’est le fait voir un résultat tout autre, ça ouvre des portes. Ca a du bon.

Votre album un pur produit studio. Envisagez-vous un jour une traduction scénique ?

Ca dépend du « comment ça prend ». S’il y a une demande, c’est quelque chose que l’on voudrait faire, d’autant plus que tous les musiciens qui ont participé à la création de l’album sont chauds pour nous accompagner sur scène. Ce sont des supers gars, des musiciens exceptionnels et surtout très expérimentés. Ce qui est assez marrant, c’est que ce sont pour la plus grande partie des « Jazzeux ».

Quels sont vos projets et envies pour le futur ?

Préserver notre vie de famille, continuer à composer et se faire plaisir. Et tout de suite aller déjeuner !