La mode connaît ses cycles, la musique aussi. Après avoir baigné dans la culture skate et rock à ses débuts au milieu des années 90, Marc Lapeyre crée Finders Keepers au début des années 2000...
La mode connaît ses cycles, la musique aussi. Après avoir baigné dans la culture skate et rock à ses débuts au milieu des années 90, Marc Lapeyre crée Finders Keepers au début des années 2000, l’époque du Do It Yourself et de l’explosion des start-up. Quand il ne compose pas les BO de productions de films pour adultes, le multi instrumentiste s’enferme dans son home studio avec machines et instruments sortant aux compte-gouttes quelques pépites électro-rock. L’album autoproduit We spent all we have sorti en 2010 en symbolisera la maturité, en même temps qu’il précipitera le compositeur vers un coming out musical symbolisé par un nouveau nom, The FKClub, entité dorénavant bicéphale avec la venue du batteur Antoine Germain (Two Heads On, big in Japan). Si les dernières compositions comme Art restent dans une veine rock subtile et cinématique, un transfert indéniable du cérébral vers le sensuel s’est opéré. Une musique dorénavant plus incarnée à découvrir absolument en live !
Vidéos de skate, muscle cars et b-movies: d’où te vient cette fascination pour l’underground américain que l’on aperçoit dans votre dernier clip?
J’aime bien aller en Californie pour la qualité de vie et toute cette imagerie américaine qui rappelle l’enfance. On a été élevé à ça finalement.
Comment naissent tes compositions ?
J’aime sculpter le son, c’est lui qui guide un morceau. Je ne m’inspire pas trop d’une suite d’accord ou d’une mélodie. Ça peut arriver mais c’est rare.
Cette dernière décade tu avais décidé de composer seul dans ton studio pour ne plus dépendre de personne. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis
Je suis toujours seul en studio mais c’est vrai qu’on est deux en live maintenant. J’en avais marre de tourner seul et j’avais besoin de la dynamique de la batterie.
Je compose seul mais de façon différente maintenant car je sais que je vais jouer avec un batteur sur scène. La scène étant très importante, je ne veux pas faire de morceaux injouables, je compose donc en fonction de ça.
Est-ce à dire que tu pourrais aussi lâcher certaines de tes casquettes (producteur, compositeur, musicien, arrangeur) si on te propose un track ou projet intéressant ?
Carrément et je pense que cela est nécessaire à un moment donné.
Tu te fais rare sur scène. Est-ce un exercice que tu apprécies ou un passage obligé ?
C’est l’essentiel pour FKClub. On est un groupe de live et c’est pour la scène que j’ai toujours fais de la musique.
Tu t’occupes de la programmation musicale des événements Mix en Bouche (ndlr : évènement gastronomie et musique). Quel bilan en fais-tu après plus de trois ans d’expérience?
Plutôt bon. Aux côtés des chefs, nous accueillons des DJs de plus en plus prestigieux et surtout les gens dansent, ce qui n’était pas forcément gagné dans un contexte de restauration plus que de concert. Quand je repense à la première édition dans un restaurant du Vieux Port avec une centaine de personnes seulement et maintenant plus de mille à Paris ou Marseille lors de chaque soirée, je me dis qu’on s’est pas trop mal débrouillé 😉
Quels sont les projets transversaux qui t’intéresseraient dans le futur ?
Finir la restauration de ma Cox 😉 Bosser avec d’autres artistes, ça me brancherai bien et faire des remixes, exercice que j’aime beaucoup.
Tu t’es beaucoup impliqué dans le tournage de ton dernier clip ? La réalisation est quelque chose qui te tente ?
J’ai écrit le scenario et j’avais une sorte de story-board dans la tête. J’en ai parlé au gens de Downtown prod et on s’est bien compris en terme d’ambiance et de plans. En effet la réalisation est un truc qui me tente, et depuis longtemps. J’aime autant le cinéma que la musique, c’est même indissociable pour moi. Je suis arrivé à la musique par le cinéma, j’aimerai essayer le trajet inverse pour voir ce que ça donne.