Naissance d’un duo fraternel sur la scène électro marseillaise répondant au nom de Diapositive compose d’Antoine et Matthieu Pernaud.

Diapositive est composé de Matthieu et Antoine Pernaud, une émanation du collectif Tcheaz transformé exceptionnellement en label pour la sortie de leur premier EP dont les sons sont franchement orientés vers des sonorités analogiques, discoïdes, et techno.

Vous avez tous les deux des activités professionnelles en dehors du groupe. Celui-ci est-il un exutoire ou bien une finalité pour le futur ?

M.P : Au début oui, on a commencé à refaire de la musique ensemble en 2012 chez nous, et plus particulièrement chez nos parents pendant des vacances. C’est là bas qu’on avait composé le tout premier morceau et trouvé le nom Diapositive. Mais c’est devenu un projet très sérieux. On cherche activement un tourneur.

A.P : Les deux ! Bien évidemment si l’on ne peut faire QUE de la musique à l’avenir, sous toutes ses formes, ce sera génial.

Etant frères, trouvez-vous que la collaboration puisse être plus facile?

M.P : On avait déjà joué de la musique ensemble, on avait un autre groupe il ya quelque temps. Donc c’est plus facile au niveau de la gestion.

A.P : Plus facile, je ne sais pas, mais dans notre cas ça se passe bien. Tout le monde connait les frères Gallagher pour qui ça a mal finit ! Il y a aussi DDamage qui sont frères je crois… L’important c’est la complicité.

Comment se répartissent les rôles dans la composition?

M.P : Antoine écrit les structures, les carrures, les rythmiques. Il maîtrise bien les synthétiseurs et est assez bon là dessus. D’ailleurs ça se voit assez bien en live puisque c’est lui qui envoie toute les montées. Moi je suis plus mélodie de part ma formation de musicien pianiste.

A.P : On compose tous les deux des ébauches de morceaux chacun de son côté, ensuite on les termine ensemble. Matthieu est bien plus compétent que moi sur l’harmonie et les mélodies, et moi plus rythmique… Mais l’un n’empêchant pas l’autre, ça se fait comme ça vient!

Quand on fait de l’électro de quoi s’inspire-t-on pour créer un morceau ?

M.P : On s’inspire de tout ce qu’on écoute, des couleurs et des ambiances qu’on essaye de transposer. C’est en quelque sorte cinématique, d’où le nom Diapositive qui représente le côté image, le voyage. On tente de travailler les morceaux pour qu’ils soient limite pop en gardant des durées, bien sûr, anti commercial de 6/7 min (donc trop long) et de trouver des accords accrocheurs. En résumé, trouver un équilibre avec la pop, techno un peu long et les ambiances propres à une morceau.

A.P : Comme pour toute création je crois, du monde qui nous entoure. Sur “Morning Games”, nous avons samplé avec un iPhone depuis mon balcon les cris des gamins dans la cour d’école en bas. Ça s’est fait comme ça, hop! En quelques minutes c’était dans la boite.

Quels sont vos derniers coups de coeur musicaux?

M.P: J’ai découvert récemment un disque de Matmos, très bruitiste avec des improvisions libres dont le titre est Simultaneous Quolibet. Il n’existe qu’en vinyl.

A.P: Siriusmo, son dernier album me régale. Sinon en ce moment, je suis pas mal de retour au bon vieux hip-hop de 90’s tels que NAS, Dre, Wu-tang, ODB… Je squatte pas mal ma playlist spotify The Whitest Boy Alive avec toute la discographie du groupe. J’ai aussi la playlist The Hives qui tourne pas mal… Bref, un peu de tout !

Comment envisagez-vous l’épreuve scénique. Comment traduire vos sons en visuel ?

M.P : On est plus dans la tradition du live électronique. Néanmoins je joue vraiment du clavier sur scène et Antoine gère les paramètres des synthétiseurs. On joue surtout sur des scènes dont le public est habitué à l’électro et qui, pour le coup, ne regarde pas forcément la scène. Cependant, le son est quand même assez différent de l’album. Tu sens un côté live sur les effets et ça envoie plus que sur le disque vu qu’on change les structures pour rendre le live plus vivant, plus dynamique. On est en train de développer un show lumière en parallèle pour rajouter de l’impact côté visuel. Cependant on assume très bien que ce soit qu’instrumental.

A.P : Sur scène, on se régale, l’idée c’est de faire danser les gens, et que pour nous ce soit fun aussi… Après sur le visuel, on y travaille, on bosse sur une installation de lumières, mais j’en dis pas plus, c’est secret!

Vos projets dans les mois qui viennent ? Qu’avez-vous sur le feu ?

A.P: Nous on veut tourner, tourner, tourner… Puis sinon en parallèle, on devrait sortir un single sur Data Airlines, le label de notre ami Dubmood, on a discuté aussi avec Léonard de Léonard pour faire un EP sur son label Leonizer… Tout ceci n’est qu’une affaire de temps, car comme tu le disais au début, pour l’instant, nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur Diapositive, donc le temps nous manque!