Quoi ? : Expériences culinaires chez l’habitant
Combien ? : Prix du repas fixé par l'hôte
Un lien ? : Cliquez-ici

Qui m’aime me goûte … Avec son interface de partage d’expériences culinaires chez l’habitant, Mamaz Social Food offre plus qu’un repas. C'est la promesse de rencontres et d’une convivialité retrouvée.

Antoine Litaise n’a que 24 ans mais la fibre entrepreneuriale depuis son plus jeune âge. Fan de cuisine et de développement de projets, il prend un jour ses amis au mot, eux qui avaient l’habitude de venir dîner chez lui lorsqu’il était encore étudiant en Irlande, et l’encourageaient à professionnaliser sa démarche. Celle-ci n’était pas nouvelle, mais il restait à en démocratiser et améliorer le modèle.

En reprenant un des pionniers du genre en liquidation (Voulez-vous dîner ? crée en 2011), il démarre d’emblée avec une grosse communauté (une base utilisateurs de plus de 15 000 membres) mais surtout la volonté de revenir aux fondamentaux : dans ce projet d’économie collaborative, la cuisine est autant un prétexte à se régaler qu’à aller vers l’autre. En nous rendant à un dîner qu’organisait le jeune fondateur, c’est ce que nous voulions vérifier.

Rendez-vous était donné dans une coquette maison sur les hauteurs de Marseille,  face à la mer. Celle de sa famille, premier investisseur dans ce business prometteur. Si le décor paradisiaque n’est pas forcément représentatif du cadre que vous allez toujours  trouver, le cuisinier lui nous accueille avec la même simplicité que ne le ferait n’importe quel hôte, en nous décrivant par le menu les plats et vins proposés.

Une passion évidente et une implication de tous les instants qui forcent le respect. Huit invités sont là pour découvrir à la fois le concept, se régaler, mais aussi faire connaissance.

La digitalisation du service de réservations de repas (mais aussi de cours de cuisine maintenant), Antoine y croit dur comme fer, citant au passage l’un des fondateurs dAir Bnb qui aurait déclaré « il n’y a qu’une nuit par jour, mais il y a trois repas” histoire de bien mesurer  l’étendue possible du marché.

Si la crise que l’on vient de traverser a chamboulé les plans de développement – une levée de fond est nécessaire pour la start-up afin de faire des développements technologiques –  elle n’aura fait que renforcer le besoin qu’on les gens de se rencontrer et de partager de vraies expériences.

Et le jeune fondateur et ses premiers fans d’égrainer au fil de la discussion les avantages de la formule, appuyés par des cas précis : un dîner chez l’habitant permet dès le premier soir à un voyageur d’être immergé dans une culture non aseptisée ; c’est une façon de récupérer des bonnes adresses des locaux ; c’est une formule bienvenue quand on voyage seul et que l’on n’a pas envie de se retrouver seul à une table de restaurant ; c’est un complément de revenus non négligeable pour ceux qui aiment recevoir; Et même une façon décomplexée de donner ses rendez-vous Tinder sans pression pour l’aspect le mois prévisible et le plus drôle. La liste est longue mais le trait commun se résume en un mot : socialisation. Celui qui revient sur toutes les lèvres avant même la première bouchée, dans un monde où les réseaux ont paradoxalement rendus les gens méfiants et isolés.

L’interface utilisateur est déjà très bien faite,  aussi bien pour l’hôte qui accueille que le client qui souhaite réserver un petit- déjeuner, un lunch ou un dîner dans l’une des nombreuses villes où la plateforme est présente – à ce jour 75 pays mais ce sont surtout la France, L’Espagne et L’Italie où la formule est populaire jusqu’à maintenant.

On peut y choisir sa ville, ses dates et le type de cuisine ou de décor voulu pour se voir proposer une sélection pour tous les budgets. Pas de niveau exigé pour les apprentis cuisiniers. Les commentaires laissés par les invités le lendemain de l’invitation permettront de jauger de l’intérêt global de l’expérience. L’accueil et le décor sont aussi important que ce qu’il y a dans l’assiette pour l’appréciation globale.

Bilan de la soirée pour votre serviteur. Un excellent repas – après un amuse-bouche, une raviole et son délicieux bouillon,  du poulet et jus à l’estragon et une tarte au citron meringuée, le tout arrosée de bon petits vins du coin – et de belles rencontres avec des personnes de tous âges, milieu sociaux-professionnels et horizons. Promesse tenue.

Le Petit Plus : la formule exclusive avec des chefs (nombreux sont ceux qui se sont déjà transformé en chef ou traiteur à domicile avec le confinement)

Par Eric Foucher / Photos Madeline Broderick