Adieu faux-plafonds, moquettes disgracieuses et pierres noircies. Joliment réhabilité, le musée retrouve ses parquets, mosaïques et verrière zénithale d'époque pour un nouvel éclairage sur la peinture classique.
Le plus vieux musée de Marseille fût crée comme quinze autres musées des Beaux-Arts sous le Consulat en 1801. Logé initialement dans le couvent des Bernardines, ce n’est qu’en 1873 qu’il sera déplacé puis inauguré dans l’aile gauche du Palais Longchamp, édifié sous Napoléon III sur les plans de l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. Après huit ans de travaux permettant de redonner le lustre d’antan à la facade, aux fontaines, péristyle mais aussi aux volumes intérieurs, le musée à réouvert ses portes en 2013, lors de l’année européenne de la culture, pour une exposition temporaire. Les deux salles principales sont accessibles par un double escalier magistral décoré des célèbres fresques symboliques de Puvis de Chavannes : « Marseille, colonie Grecque » et « Marseille, porte de l’orient ». Du fait de leur taille modeste, elles ne présentent qu’environ un dixième des chefs d’œuvres datant du XVIe au XIXe siècle que possèdent les réserves. De quoi renouveler régulièrement les accrochages. Au rez-de-chaussée, c’est tout logiquement Pierre Puget, star des sculpteurs à Marseille qui se voit offrir une petite salle à sa gloire. Ailleurs, ce sont les grands maîtres des écoles françaises, italiennes, espagnoles et nordiques. Mais on s’intéressera particulièrement aux figures locales qui ont su si bien dépeindre les paysages et la lumière de Provence. Citons, entre autres, Bompart, Monticelli, Moutte, Ziem, Bernard, etc. Une librairie-boutique est accessible aux heures d’ouverture mais aucun salon de thé n’a pour l’heure été prévu malgré la majesté des lieux. Dommage (EF)