Le Frac Marseille incarne une brillante génération d’édifices offrant des espaces et des outils adaptés à la collection et la diffusion de l’art contemporain en région.
Dans la grande famille des Frac, ces fonds créés il y a un peu plus de 30 ans pour soutenir la création en région, celui de Marseille est passé du rang de parent pauvre à celui d’enfant gâté avec la réalisation spectaculaire de l’architecte japonais Kengo Kuma. La mission était pourtant ardue sur cette parcelle triangulaire qui voisine avec des immeubles de bureaux impersonnels. Le nouveau vaisseau est pourtant devenu une figure de proue aux frontières du nouveau quartier Euro-méditerranée dont la façade en pixels de verre s’amuse des rayons du soleil. Un habit aussi tape-à-l’œil qu’est austère l’intérieur de l’édifice tout de béton et d’acier comme pour mieux s’effacer devant les œuvres. « Petit à l’extérieur mais grand à l’intérieur » pourrait-on reprendre sans vergogne en découvrant les différents niveaux qui offrent quatre salles d’expositions, un centre pédagogique et de documentation et un plateau multimédia, 5.400 m² l’air de rien. Deux terrasses, l’une côté cour pouvant accueillir des œuvres et l’autre côté boulevard tel un belvédère ponctueront les visites d’agréables pauses de plein air. Trois à quatre expositions monographiques, thématiques ou collectives piochant dans le fonds d’œuvres déjà acquises auprès de 365 artistes ou prêtées par des musées viennent rythmer le calendrier des évènements. A cela s’ajoute différentes actions hors les murs. (EF)