Makhlouf, institution culinaire au Liban débarque enfin à Marseille. Shawarmas, mezzés, brochettes, chaque bouchée raconte le pays du cèdre avec goût et sincérité. Pour un aller simple vers Beyrouth le temps d’un déjeuner, rendez-vous rue Paradis.
Fondée en 1933, l’enseigne Makhlouf est sans doute la plus réputée au Liban pour ses sandwichs, notamment le shawarma, le makanek et le sujuk, préparés avec des ingrédients frais pour un repas sur le pouce (ce qu’on nomme maintenant de la restauration rapide).
Après l’établissement historique de la rue Dora à Beyrouth puis celui de Jounieh, Makhlouf s’est implanté à Paris et maintenant à Marseille. Joseph Maklouf et son frère Saad, petits-fils du fondateur, sont venus en personne surveiller l’installation pour garantir des recettes conformes aux originales qui ont fait son succès.
« Je voulais faire comme au Liban : la première chose que l’on voit quand on entre dans le restaurant ce sont les broches puis les braises. Et puis toutes nos épices viennent de là-bas » déclare Jad El Halabi qui s’occupe avec les héritiers de développer la franchise.
Les stars de la maison – celles qui vous feraient traverser la ville – ce sont donc bien shawarmas au poulet ou au bœuf. Ces derniers sont préparés avec une bavette marinée aux épices, grillée à la perfection, découpée minute et généreusement garnie avec sauce toum (crème libanaise à l’ail), tahini (purée de graines de sésame), pickles et amour. Le tout dans une galette marquée au fer rouge. Miam !
À la braise, les sojok (saucisses aux épices), brochettes halloumi (fromage chèvre et brebis) ou foies de volailles sont des musts également pour les papilles.
Et que dire des falafels croustillants à l’extérieur et ultra fondants à l’intérieur, excellente alternative pour les végétariens.
Pour vous mettre en bouche en attendant la préparation du sandwiche ou de l’assiette qui peut prendre un peu de temps selon l’affluence du jour, optez pour quelques mezzé maisons : Samboussek (viande épicée ou fromage) fatayer (chausson aux épinard), kebbé (boulette allongée de pâte avec de la viande hachée et du boulghour) et autre rikakat (croustillant à la fetah). Seul regret ? Ces frites surgelées qui font un peu tâche à côté des délicieuses préparations maison.
« Que l’on soit riche ou modeste, on peut venir manger ici ». L’essentiel c’est le goût
En dessert, ce n’est pas Byzance mais le Mouhalabieh (flanc à la crème parfumée à la fleur d’oranger) et la baklava (pâte phyllo fourrée à la crème de semoule) valent leur pesant de pistache.
Si la diaspora libanaise qui connaît déjà cette cuisine familiale était séduite avant même l’ouverture, les Marseillais gourmands de cuisine levantine ont rapidement répondus présents.
Le Petit Plus : Comme dans au Pays du Cèdre Makhlouf est ouvert tous les jours midi et soir. Pratique quand on mange en décalé.
Par Eric Foucher / Texte et photos
