Avec des images d’archives inédites, des centaines d’objets, de souvenirs originaux et des reconstitutions de décors plus vraies que nature, Unzipped vous plonge avec brio dans l’intimité des Rolling Stones, mais aussi dans les coulisses des concerts du plus célèbre groupe de rock au monde .
« La langue des Stones est le logo le plus emblématique, le plus puissant et le plus tenace dans l’histoire du Rock and Roll. Il saisit l’essence de la rébellion et de la sexualité » déclare l’artiste Shepard Fairey. Pas de surprise donc d’être accueilli par l’un des logos les plus iconique, reconnaissable dans le monde entier pour représenter le quatuor britannique composé de Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ronnie Wood.
Mais comment faire une expo sur la musique et le plus célèbre groupe du monde sans tomber dans les clichés ? Il faut bien l’avouer en entrant dans le magnifique stade Orange Vélodrome nous étions assez perplexes bien qu’un brin rassuré par la caution apportée au projet par le critique rock Philippe Manœuvre.
A le sortie, on ressort conquis par le dispositif mis en place dans lequel les plus jeunes qui découvriraient le groupe mythique comme les vieux fans inconditionnels, trouveront matière à assouvir leur curiosité.
« Ladies and gentleman » la célèbre phrase qui présentait le groupe à un parterre de fans hystériques à ses débuts est aussi celle qui vous accueille aujourd’hui en néons géants en haut des escalators au début du parcours et raconte le destin incroyable des Rolling Stones.
Un storytelling impeccable sur 60 ans de carrière qui permet de comprendre pourquoi les Rolling Stones ont pu traverser les époques en étant des pionniers dans tant de domaines : Les premiers à apporter leur matériel de sonorisation lors des concerts (avant les groupes jouaient avec celui des salles, au petit bonheur la chance) ; les premiers aussi à construire des décor scéniques impressionnants (avant il ne s’agissait que d’une scène et d’un mur d’enceintes). On pourrait parler aussi de l’importance accordé aux tenues de scène, au design des pochettes, à la production en studio (et leur fameux premier studio d’enregistrement mobile qu’ils descendront jusqu’à la Villa Nellcote sur la French Riviera en 1969).
Autant d’éléments illustrés par des dispositifs scéniques et des reconstitutions bluffantes, comme leur appartement d’Edith Groove, la reproduction des Studios Olympic avec les instruments d’époque, ou les making of de la réalisation de célèbres pochettes d’album comme celle de Stinky Fingers avec Andy Warhol .
L’aura du groupe sera bien sûr entretenue en images par les plus grands réalisateurs de Godart (avec One + One » une œuvre qui permet de découvrir les Stones de façon intimiste durant leurs répétitions tout en mêlant des images reflétant le climat politique de cette époque) à Scorcese en passant par Paul Dugdale et son Havana Moon » qui présente leur fantastique concert à Cuba en 2016 un des rares pays où il s’n’avaient jamais pu se produire en raison de l’embargo américain.
« Je pense que le logo a passé l’épreuve du temps parce que c’est une expression universelle. Tirer la langue à quelqu’un ou quelque chose, c’est s’opposer, montrer sa rébellion envers l’autorité. Ça parle sûrement aux jeunes des toutes les générations. Je suis toujours sidéré qu’il fait le tour du monde » dira John Pasche son designer.
Le Petit Plus : Avec un billet couplé, vous aurez droit à une visite du Stade Vélodrome si emblématique de la ville.
Par Eric Foucher