Les mythes modernes se sont construits par l’image. Celui de l’éternel féminin à travers celle d’une jeune fille propulsée déesse à Hollywood et baptisée Marilyn.
Si les documentaires, articles de presse et livres sont très nombreux sur la vie et les films de Marilyn Monroe, le rapport à l’image de l’une des stars les plus photographiées n’a paradoxalement jamais vraiment été mise en scène. C’est ce à quoi s’attache cette exposition en réunissant une soixantaine de tirages photographiques (provenant en grande partie de collections privées) et de nombreux supports multimédia.
Depuis les premières photographies spontanées et sans fard d’André de Dienes qui découvre la beauté de la jeune Norman Jean Baker et tente de la figer sur une plage de Californie, jusqu’aux clichés glamour et sophistiqués de celle qui est devenue Marilyn par les plus grand photographes américains, on découvre le fascinant rapport de la jeune femme avec l’image.
Celle qui débute comme modèle puis pin-up comprend vite le pouvoir de la photo et s’en servira tout au long de sa carrière pour contrôler son image à défaut de pouvoir contrôler sa vie.
C’est avec les photographes (qui lui font choisir les photos sur planche contact) plus qu’avec les journalistes ou les réalisateurs d’Hollywood qu’elle nouera des relations de confiance. Jusqu’à cette dernière séance réalisée en 1962 avec Bert Stern pour le Vogue où elle se dévoile entièrement, au sens propre comme au figuré. (EF)