Quoi ? : Exposition sur l'art en Algérie et dans sa diaspora
Où ? : 41 Rue Jobin Marse ille
Quand ? : 12 février > 16 mai 2021 / mercredi > vendredi de 13 à 17.00
Combien ? : Uniquement pour les pros : gratuit, sur rendez-vous
Transport ? : Bus 49 – arrêt Belle de Mai la Friche
Des Questions ? : 04 95 04 95 95
Un lien ? : Cliquez-ici

Des couleurs, des motifs, des histoires intimes ou des symboles nationaux... L’exposition En attendant Omar Gatlato nous emmène en Algérie, avec 29 artistes algériens ou de sa diaspora d'hier et d'aujourd'hui, exposés ensemble comme autant de regards sur le pays et son histoire.

Là, une gouache de Baya aux couleurs vives et formes naïves mêlant influences surréalistes et motifs traditionnels algériens. Ici, une « bibliothèque arabe » d’Adel Bentounsi, où casseroles et plats tiennent lieu de livres. Là-bas, une vidéo au temps suspendu, où une femme filmée par Hassen Ferhani tient tranquillement son relai routier en plein désert, au « 143 rue du désert » – nom de l’oeuvre mais aussi d’un film qui devrait sortir en 2021. En 32 œuvres, l’exposition raconte des histoires d’enfance, de retrouvailles, de terre des origines, de colonisation, de décolonisation, de décennie noire, d’Hirak, d’individualisme, de nationalisme.

Sur deux étages, « En attendant Omar Gatlato » expose 29 artistes d’hier et d’aujourd’hui (de 1965 à nos jours), venus d’Algérie ou de sa diaspora, livrant tous un regard personnel sur l’Algérie. Chacun, avec son propre parcours, raconte à sa manière comment il est impregné de l’Histoire avec un grand H, des symboles, des cultures, mais aussi de toutes les petites histoires individuelles.

Le titre de l’exposition met l’accent sur ces parcours humains et subjectifs, puisqu’il est emprunté à Omar Gatlato, film de 1976 connu pour être l’un des premiers à raconter l’expérience individuelle de l’émancipation. L’expression avait été utilisée pour la première fois par l’avocate, écrivaine, féministe alégrienne Wassyla Tamzali, qui avait baptisé En attendant Omar Gatlato un ouvrage sur les débuts du cinéma expérimental algérien.

Il serait bien difficile de résumer ici la diversité et la polyphonie de ces représentations de la vie en Algérie et sa diaspora. Restons-en à la sensation : celle d’être plongés dans une vaste salle remplie de paroles, d’histoires, de récits, qu’on prend plaisir à explorer un à un, au gré de sa sensibilité, comme autant de petits mondes à traverser… Qui, mis ensemble, forment le grand et beau bruit du monde.

Le petit plus : En attendant la réouverture des musées, vous pouvez visiter l’exposition virtuellement en suivant ce lien

Par Julie Desbiolles

Photos : © Othmane Mahieddine (Paysages aux maisons et colline de Baya, en couverture) / © Hassen Ferhani (143 rue du désert)/ © Julie Desbiolles (vues d’exposition)