En mixant le prêt-à-chausser et le sur-mesure, l’atelier Barthel propose pour vos pieds des modèles personnalisables à l’envie réalisés à la main avec un savoir-faire unique.
La tige, les quartiers, la claque ou bien encore l’empeigne ? Des mots que nos oreilles ne s’attendent pas à rencontrer en allant acheter des souliers. Ils appartiennent pourtant tous au jargon des artisans chausseurs depuis des siècles. Dans cet univers de l’excellence, les techniques de fabrication n’ont guère changé et le savoir-faire se transmet entre maîtres bottiers et apprentis.
Maxime Barthel a beau être encore jeune, il parle de ces termes et gestes qui font maintenant partie de son quotidien avec la passion d’un sage. A 32 ans il est légataire d’un savoir-faire unique appris au contact de grands noms de la chaussures durant six ans à Paris, Venise et Londres (NB : chez Louboutin pour le dernier employeur).
Il y a presque un an, il décide de venir s’installer à Marseille et de voler de ses propres ailes avec un concept original : le demi-mesure ou l’art de la personnalisation d’un modèle prédéfini parmi les différentes formes proposées (talons haut, sandales, sneakers ou derbies). Peau de la tige, semelle, couture, couleurs de lacets : tout est modifiable pour vraiment trouver chaussure à son pied.
S’il est possible de choisir en ligne toutes les variantes de votre modèle, une visite de l’atelier sur les hauteurs du quartier Breteuil vous fera comprendre le fascinant travail du créateur depuis le dessin du modèle au choix de la peausserie en passant par l’espace finition pour gratter ou au contraire lustrer les cuirs.
Dans la peausserie on découvre un grand nombre de peaux depuis les cuirs exotiques de galuchat (poisson) au python (serpent) en passant par l’alligator
Des cuirs très fins et souples ou robustes et résistants selon les besoins des parties de la chaussure provenant de France, Mississippi ou de Malaisie. A côté de la table de découpe, au mur s’affichent des vieux outils trouvés en brocante ou offerts par les anciens employeurs qui témoignent d’une tradition séculaire. Pas remisés au musée donc, tout comme la vieille machine à coudre lui sert à faire les pochettes des chaussures (dust bag) qui sont faites également maison. (EF)