Avec ses jolies lunettes optiques et solaires, la jeune créatrice Julia Maggio voit loin et bien. Sa marque éponyme mise sur la qualité et la responsabilité dès la première collection.
Julia Maggio sait ce qu’elle veut et comment l’obtenir. A 26 ans seulement, elle a déjà lancé sa première marque éponyme après avoir obtenu son diplôme d’opticienne et travaillé trois ans durant pour un créateur d’optiques marseillais.
Et si elle se sentait prête, c’est qu’elle combinait une double spécialité dans son métier, le seul à associer un volet mode au secteur de santé. Elle s’est spécialisée en effet une première fois dans l’examen de vue, l’optométrie et la basse vision. Puis, rattrapée par son besoin de créer et de dessiner, elle est partie à Bordeaux faire un Bachelor de Lunetier créateur à l’école supérieure d’optique. Dessiner des lunettes, les façonner à la main après en avoir choisi les matières et les couleurs, c’était vraiment ce qu’elle souhaitait pour soigner le regard.
En est sortie une première collection pour femme. Quatre modèles, quatre couleurs et quatre styles différents portant tout simplement les noms de ses amies, modèles et ambassadrices pour la marque naissante. La « Carlita », le modèle le plus mode propose une découpe en forme de cœur. La « Camille », est un modèle papillonnant glamour et assez facile à porter. La « Clara » s’adresse plus volontiers aux petits visages avec une sur-épaisseur sur le haut. Enfin la « Chloé » est la plus classique, facile à porter aussi bien en optique qu’en solaire. Une belle épaisseur au niveau du nez et des tenus sont la marque de fabrique de la marque.
Question couleurs sont proposées une écaille classique, un beau beige, un rose poudré, et un bleu profond qui prend bien la lumière. Tous les modèles sont faits en acétate de cellulose, le seul plastique qui n’est pas produit avec des dérivés de pétrole mais avec du bois et du coton.
Outre la considération environnemental dans le choix des matières, le Made in France était aussi un pré-requis à la création de la marque. C’est à Oyonnax, l’un des berceaux de la lunette, que la jeune créatrice a trouvé le petit atelier réalisant sa collection qui a demandé deux mois de travail. Chaque paire de lunettes nécessite quarante-quatre étapes de fabrication et pas moins de deux cent cinquante manipulations manuelles. Dans la même logique, les chamoisines en gaze de coton pour nettoyer les lunettes sont fabriquées en local tout comme les étuis en daim chez création Sacs Marie, l’atelier de maroquinerie artisanale quartier Vauban à Marseille.
On trouve aussi chez Julia Maggio des faces-à-mains, ces petites lunettes de confort que l’on porte en collier et qu’elle a deringardisé. Il s’agit d’élégantes réductions des modèles Chloé et Carlita munies d’un cordon en fil de soie naturelle et des petites perles plaquées en or rose. Deux modèles masculins (qui peuvent aussi être mixtes pour les femmes qui aiment bien porter les modèles « oversize ») viennent tout juste de compléter le collection. La « Félix » en hommage à son grand père qui ne portait que des modèles pilote, la « Momo » en clin d’œil à son père Maurice.
Après cette première ligne qui démontre déjà une belle maîtrise du dessin et de l’esthétique, Julia Maggio espère pouvoir fabriquer ses propres plaques d’acétate afin d’avoir des coloris et des motifs uniques pour les futures collections.
Le Petit Plus : Quelques accessoires comme un peigne, une barrette, un chouchou (eux aussi en acétate de cellulose) viennent compléter la collection.
En vente sur le site internet et chez quelques opticiens de la région : Maison Marseillaise, Optique Blanc (Marseille) Hôtel des Roches Blanches (Cassis) Art & Lunettes (Aix), Optique Saint Bernard (Saint Rémy)
Par Eric Foucher