Quoi ? : Espace culturel
Où ? : 10 Impasse Sainte-Victorine 13003 Marseille
Quand ? : De 11 à 19.00 (Uniquement lors des événement et sur Rdv)
Combien ? : Entrée Libre
Transport ? : Métro National / Bus 88
Un lien ? : Cliquez-ici

Le quartier de la Belle de Mai ajoute un nouveau lieu à son carnet d’adresses aussi désirables qu’improbables. Ancienne usine de conditionnement de tabac, le Hangar abrite dorénavant au fond d’une petite impasse la jeune garde de la culture marseillaise qui ose les mélanges.

Cela fait un an maintenant que l’hôte de ces lieux a acheté ces vastes locaux cachés au fond d’une petite impasse du troisième arrondissement. Les plus anciens du quartier s’en souviennent comme d’un entrepôt de conditionnement des cigarettes – la Manufacture de la Seita était tout proche – dont l’odeur du tabac embaumait tout la quartier. Les autres comme du local des Scouts et Guides de France. C’est dorénavant le Hangar Belle de Mai (HBDM pour les intimes) un lieu culturel privé qui lui sert à la fois de domicile, de lieu d’exposition XXL et de résidences artistes. “Pour un cours de cuisine, le tournage d’un clip ou une répétition de danse, j’envisage cet espace aux dimensions hors norme comme un lieu de mécénat pour des créatifs  qui manqueraient de place.  L’idée est d’accueillir tous types de projets”.  Un cabriolet 304 perché sur un pont de garagiste donne le ton et le paradoxe du lieu : la modestie dans le démesure. Car l’intérêt de ce lieu immense – près de 2000 M2 sur  deux niveaux –  est qu’on peut y rentrer des véhicules et à terme des œuvres monumentales.

Pour inaugurer le bal des expositions, les deux filles de l’heureuse propriétaire Héloïse et Chloé Pérignon ainsi que Fanny Hochard et Bettina de Boisse ont réunis quatorze artistes originaires de la région ou qui y ont travaillé, pour une exposition intitulée tout simplement “Massalia”. Photographes, vidéastes, plasticiens ou peintres ont investi l’espace avec humilité,  qu’ils se soient déjà fait un nom dans l’art contemporain ou tout juste sortis des différentes écoles d’art de la région : Luisa Ardila, Delphine Dénéréaz, Inès di Folco, Léna Durr, Basile Ghosn, Florent Groc, Charlotte Lapalus, Thomas Mailaender, Pierre Pauselli, Nicolas Pesquier, Nicolas Poillot, Sara Sadik, Lotty Sanna & Jayden Ali, autant de jeunes artistes dont les œuvres réagissent aux enjeux d’aujourd’hui (recyclage, métissage, digital, etc.) au travers différents supports qui habillent les murs du lieu ou des structures éphémères.

A l’étage dans une salle, ce sont les élèves de la toute jeune école Kourtajmé qui ont été invités à présenter leur production d’images multi-supports. C’est foutraque (mais pas foutoir) comme un fil instagram, plein d’idées et pour tout dire assez euphorisant. Espérons que dans ce quartier populaire, le Hangar Belle de Mai poursuive dans cette voie d’une culture alternative, créative et hors des académismes.

Le Petit Plus :  Tous les bénéfices générés par les ventes de l’exposition sont reversés aux artistes et à trois associations marseillaises : Autour de l’Enfant, Board Spirit Marseille et la Maison pour Tous Centre social Belle de Mai