La bière artisanale sans alcool sera-t-elle la prochaine boisson à succès ? Southbrews en est persuadé qui lance une mousse à partager dans la vie comme sur les réseaux sociaux, pour surfer sur la tendance happy and healthy.
Jusqu’à maintenant, la bière sans alcool avait la couleur et la bouteille de l’originale mais certainement pas son goût. Bref, il lui manquait l’essentiel. C’est en partant de ce postulat que deux geeks et gamers avérés, Alexandre Rovetto et Kevin Messy (ndlr: leur amitié est née à la console de jeu lors de leur stage chez Microsoft en 2011) eurent l’envie après plusieurs projets personnels dans la net économie de remédier à cette criante injustice.
L’un basé à Menton, l’autre à Marseille, c’est tout naturellement qu’ils baptisèrent leur société les Brassins du sud et leur nouvelle marque Southbrews. Ils s’affranchirent au passage des codes classiques et virils du genre pour une image de marque beaucoup fun et colorée, bien plus raccord avec l’esprit des millenials.
Le marché de la bière sans alcool est en plein essor en raison d’une législation chaque année plus stricte en termes d’alcoolémie mais aussi pour des raisons diététiques. Qui n’a jamais plaisanté sur la forme du ventre d’un buveur de bière régulier ? Avec seulement 9 kcal pour 100 ml (une performance unique en France) leur Pale Ale entend viser un public plus mixte et lutter contre les privations avec le slogan « buvez de la bière tous les jours ». Elle entend surtout renouer avec le goût en ne proposant pas un mauvais ersatz de la boisson au houblon fermentée.
Nos deux amis n’étant pas de la filière brassicole, ont eu la bonne idée de s’appuyer sur un réseau de brasseurs artisanaux dans chaque région où ils seront distribués dans un démarche locavore. A Marseille, c’est ainsi dans la Brasserie La Minotte qu’ont été fait les premiers brassins. En est sortie cette excellente mousse à la fine note de citron caramélisé et suffisamment d’amertume pour plaire aux amateurs de blonde de caractère.
Avec Southbrews ce n’est donc plus l’ivresse qui compte mais le flacon et le goût de son contenu.
Par Eric Foucher