8 artistes, tous issus du graffiti mais s’exprimant au travers de différents médiums, illustrent de façon subtile les codes rugueux de la rue.
On pensait le Hall de antiquaires condamné avec le projet urbanistique Euromed 2. Il va au contraire renforcer sa nouvelle vocation artistique autour de la Galerie Saint Laurent comme l’a expliqué sa directrice Catherine Couderc en présentant sa nouvelle exposition collective « Délicatement brutal ». Elle fait suite à celle organisée l’an passé dans les mêmes conditions (Marseille street art Show) et dont les traces sont encore très visibles. Les fresques de Remi Uno, Heng, Rnst, Mja, Momies, etc. sur les murs des maisons bordant le parking du Marché aux Puces (150 mètres de long tout de même) n’ont guère subi les outrages du temps. Huit street artists (Dire, Dok, El Diablo, Geb74, Meo, Nassyo, Ripley, Zest) occuperont donc de nouveau cette année un des anciens boxes d’antiquaires laissés vacants. Aux figures locales de la bombe viennent s’ajouter quelques artistes étrangers en résidence comme Myles Carter (MEO). Le new-yorkais, amis de Toxic et pionnier du graffiti à Paris où il fût étroitement lié à la naissance du courant hip-hop, va laisser libre court à son imagination depuis son atelier des Arnavaux. En mai deux nouveaux murs seront recouverts par des fresques géantes. Si l’on est encore loin des réalisations foisonnantes de la Tour Paris 13 ou du complexe 5 Pointz dans le Queens à New-york, les Arnavaux prennent petit à petit des allures de galerie à ciel ouvert que les promoteurs sont bien inspirés d’associer à leur futurs projets. (EF)