Par leurs traits, couleurs et l'atmosphère qui s'en dégage, les dessins de Frédéric le Chevalier sont immédiatement reconnaissables. N'est-ce pas ce qu'on appelle avoir du style?
Je dessine depuis dix ans sous le nom de Fred le Chevalier des personnages de noir et de blanc aux feutres fins sur papier. Leur style est reconnaissable de par leurs proportions, l’utilisation du noir et du blanc, le fait qu’ils se situent entre enfance et âge adulte, féminin et masculin. L’écriture est reliée aux dessins par l’emploi de formules poétiques au sens assez large pour que le spectateur puisse se les approprier. Ces personnages ont une vie de dessins classiques, sous forme d’expositions, illustrations (cinéma, affiche de théâtre, collaboration avec des groupes musicaux) mais également par le biais de collages urbains et d’interventions auprès d’enfants. J’ai pu exposer à Tours, Rouen, Paris, Angoulême et organiser différents événements, notamment lors de la publication de livres. Trois recueils de dessins ont été publiés par Echos éditions ces dernières années ainsi qu’un quatrième livre, livre objet nommé « L’amour n’est jamais sale / bal et dépendances ». Un cinquième livre a été publié, consacré à mon travail de collages urbains. Ces collages sont déposés sur les murs des villes avec une recherche de contraste entre le trait en lui-même, la texture du papier et la rudesse de murs le plus souvent sales et texturés. Mes collages font d’une dizaine de centimètres à quatre ou cinq mètres de haut. Je scanne, reproduis mes dessins puis les découpe et colorie.
(Fred le Chevalier)