Pierre Blanchard et Patrick Hugues, deux artistes à l'esthétique très puissante, confrontent leur vision des paysages en noir et blanc.
Pierre Blanchard (Le Yin)
Les peintures de Pierre Blanchard sont abstraites, vibrantes, noires et blanches. Elles sont faites d’ombres et de lumières suggérant des paysages enneigés ou des vagues rugissantes selon notre imaginaire.
Pierre Blanchard travaille ses oeuvres tel un funambule qui jèterait sa peinture sur la toile à l’aveugle, guidé uniquement par le geste. Puis le funambule s’éveille, observe les tracés, leurs mouvements et forces. Il commence alors un travail patient de rinçage et vient frotter par endroit cette couleur qui s’effacer pour laisser les couches inférieures apparaître. Il révèle ainsi ses paysages énigmatiques et épurés qui pourraient avoir été peints par un grand maître japonais.
Patrick Hugues (le Yang)
Patrick Hugues est architecte de métier. Il dessine et croque depuis toujours dans le cadre de son travail et pour son plaisir. Mais il y a quelques mois, une impulsion créatrice lui fait passer le pas et les premières toiles voient le jour.
Immeubles, grues, bâtiments industriels, les paysages urbains qu’il côtoie la journée s’inscrivent le soir sur ses toiles à l’atelier. Lui aussi travaille tout en ombre et lumière. Mais son travail appartient à la réalité et non au rêve. Une réalité sans concession, abrupte et violente. Villes sombres, situations de crise, humains fantomatiques ou révoltés, tout dans son travail nous donne à voir une vision du monde apocalyptique.
Tons très contrastés, coulures et lavis volontaires suppriment des détails et ajoutent à son travail un côté irréel. Mais l’émotion ressentie face à la toile est concrète et c’est avec violence qu’elle remue notre coeur et hypnotise notre âme.
(Source : L’appartement)