Pierre Fava l’éclectique, Pierre Fava le viscéral. Quoi de plus logique que cet artiste insoumis se lance dans une série d’oeuvres sur le mouvement punk mettant à profit presque tous ses talents.
Des sculptures flashy en lames de rasoir, ou en coeurs percés d’une flèche trônent aux côtés de toiles très colorées qui trouveraient très bien leur place dans une exposition de street Art. Les graffiti revendicatifs jouent des coudes avec des personnages enfantins et des messages d’amour, des gribouillis et des prénoms se superposent à des traces de pinceau. Pendant un instant nous sommes dans la rue, face à un mur sur lequel des centaines de personnes auraient inscrit leurs noms, leurs messages. Nous nous surprenons à fouiller du regard, espérant trouver le mot qui nous serait destiné. Car oui, nous aussi un jour, amoureux ou révolté on a eu envie de griffonner un « je t’aime » ou un « Fuck » sur un mur, à l’abri des regards. Pierre Fava signe ici une exposition personnelle dans laquelle le glamour flirte avec le trash et le monde de l’enfance se mélange avec celui des adultes.
(Source : L’Appartement)