Le Château de La Buzine à Marseille accueille l’exposition patrimoniale Marsiho e la mar, qui réunit plus de 200 œuvres — tableaux, gravures, photographies, objets du quotidien — pour interroger la relation profonde entre la ville de Marseille et la mer.
Une immersion dans l’imaginaire maritime
Le parcours de l’exposition se déploie en cinq étapes, qui mènent du Vieux-Port aux autres ports du territoire, en passant par les figures du littoral (pêcheurs, poissonnières) et spécialité locale comme la bouillabaisse.
L’exposition mêle œuvres d’art et objets ethnographiques (céramiques, étoffes, cartes postales) pour creuser le lien entre Marseille et la mer depuis le XVIIIᵉ jusqu’au début du XXᵉ siècle. Tablier fait à partir de voile, bijoux de corail et chaudron pour teindre les filets, vous pourrez apprendre beaucoup sur les us et coutumes.
La scénographie adopte un parti immersif : alternance de salles classiques et « tableaux vivants », entre installation artistique et diorama. Cette mise en forme vise à rendre tangible la culture maritime populaire tout en l’appelant à un regard renouvelé.
Identité, patrimoine et transmission
L’exposition prend place dans le cadre d’une politique culturelle de la Ville de Marseille visant à valoriser les arts et traditions populaires.
Elle s’appuie sur une collaboration avec des associations marseillaises de longue date, comme Escolo de la Mar (fondée en 1877) ou encore Lei Bouscarlo de Marsiho. Alargo Mazargo et Lei Pescadou de l’Estaco
Au-delà de l’exposition, un volet jeune public est prévu : parcours adaptés, interventions dans le cadre de l’Éducation Artistique et Culturelle, afin que la relation à la mer soit également vécue et partagée par les générations futures.
Une invitation à repenser le lien à la mer
En rassemblant des œuvres diverses et en les plaçant dans une scénographie immersive, Marsiho e la mar ne se contente pas de célébrer le passe. Elle interroge les stéréotypes liés à l’imaginaire maritime et invite le visiteur à regarder autrement comme l’a fait un photographe contemporain (Florian Jayet) avec beaucoup d’humour dans la dernière salle.
La mer comme identité, comme vecteur d’économie, mais aussi comme espace humain, culturel, multiple.
Le Petit Plus : A ne pas rater le documentaire de 30 mn dans la petite salle de projection dans lequel vous apprendrez énormément de choses grâce aux témoignages de figures de la mer et de la pêche locale.
Par Eric Foucher / Texte et photos
