Quoi ? : Bijoux, textiles, sculptures, archives, vidéos
Où ? : MuCEM, 1, Esplanade du J4, 13002 Marseille, France
Quand ? : 30 avril > 2 novembre 2025 (Tous les jours 10-18.00 sauf mardi)
Combien ? : Billet Expositions Tarif plein 11 € / Famille 18 €
Un lien ? : Cliquez-ici

Le Mucem célèbre la richesse vivante de la civilisation Amazighe où chaque bijou, tissage et tatouage raconte une histoire de protection, de mémoire et de résistance. Une invitation à redécouvrir l’âme d’un monde ancestral toujours en mouvement.

À travers bijoux, tatouages, céramiques ou tissages, l’exposition Amazighes — Cycles, parures, motifs explore l’univers symbolique et vivant de la culture amazighe, trop longtemps appelée « berbère » par l’Occident.

Présente du Néolithique à aujourd’hui, cette civilisation, étendue de l’Égypte aux Canaries, partage une langue (tamazight) et une écriture ancestrale (tifinagh).

Le terme « Amazighes » est préféré à « berbères » pour refléter une désignation choisie et décoloniale, en valorisant notamment le rôle fondamental des femmes. L’exposition explore cette culture à travers des symboles protecteurs, comme les fibules et motifs gravés, présents sur divers supports, des îles Canaries à l’Égypte.

Ces signes traduisent un même besoin ancestral : se protéger face à l’incertitude, préserver son foyer et honorer la nature nourricière.

Au cœur de cette culture, les motifs ne sont pas de simples décorations : ils incarnent une triple fonction esthétique, protectrice et sociale. Le geste de parure — sur le corps comme dans l’espace domestique — agit comme un filtre magique contre le mal et affirme l’identité de chacun.

Les femmes occupent un rôle central, porteuses de savoir-faire ancestraux liés à la fertilité, aux cycles naturels et aux rituels de protection.

L’exposition interroge aussi les questions contemporaines de transmission, d’appropriation et d’évolution de ce patrimoine vivant, notamment au sein de la diaspora amazighe.

Environ 150 pièces (bijoux, textiles, sculptures, archives, vidéos…) issues des collections du musée Pierre Bergé des arts berbères à Marrakech, du Mucem et de collections privées et publiques, retracent cette histoire riche et en constante mutation.

Commissariat

  • Salima Naji, architecte DPLG et docteure en anthropologie
  • Alexis Sornin, directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères

D’après une idée originale de la Fondation Jardin Majorelle*, en coproduction avec le Mucem.

*La Fondation Jardin Majorelle est une institution culturelle marocaine dédiée à la préservation du Jardin Majorelle, de la Villa Oasis, du musée Pierre Bergé des arts berbères et du musée Yves Saint Laurent Marrakech. À but non lucratif, elle œuvre pour la valorisation de la botanique, des cultures berbères, de la mode, des arts décoratifs et de la création contemporaine, tout en finançant ses projets et en soutenant des initiatives culturelles, éducatives et sociales à travers le Maroc.

Par Eric Foucher / texte et photos