Des exploits, des chefs-d’œuvre est une exposition qui a lieu simultanément dans trois musées marseillais à l'approche des Jeux Olympiques. Elle se propose d’interroger la relation de l’art au sport à travers plus 350 œuvres et près de 100 artistes français et étrangers, où cohabitent fascination, critique et humour.
« Tableaux d’une exposition »
Au [mac], musée d’art contemporain de Marseille et pour reprendre le titre d’une composition de Moussorgski, « Tableaux d’une exposition », est réuni un ensemble d’œuvres telles que les musées des beaux-arts les proposent, des peintures certes, mais des dessins également, des photographies tout autant. Sous une apparence de sages agencements, un panel d’objets le plus souvent minés, destinés non pas, nous insistons, à illustrer quelque thématique de circonstance, mais plutôt, par le biais du sport, à interroger certains régimes de représentation, à cerner cela même que le sport est susceptible de dire de l’art.
[mac] musée d’art contemporain de Marseille / 26 avril au 8 septembre Commissariat : Jean-Marc Huitorel & Stéphanie Airaud.
« L’Heure de gloire »
Au Frac Sud – Cité de l’art contemporain, sous le titre « L’Heure de gloire », en clin d’œil au quart d’heure de célébrité wharolien autant qu’à l’héroïsme trop ignoré des artistes, se découvrira un espace à l’ambiance bigarrée au sein duquel vont s’entrechoquer culte de la performance et art de perdre, objets improbables, revendications de celles-là et de ceux-là qui luttent pour obtenir place et justice, le tout baignant dans les sortilèges de la littérature, du rire et des larmes, de la rigueur formelle et des fantaisies de sa contestation.
Frac Sud – Cité de l’art contemporain / Commissariat : Jean-Marc Huitorel & Muriel Enjalran / 26 avril au 22 décembre 2024
« Trophées et reliques »
Au Mucem – musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, avec « Trophées et reliques », on verra que le sport, comme l’art, s’inscrivent dans un certain nombre de croyances, la plupart fort anciennes, où se côtoient formes savantes et vernaculaires (savantes à leur heure) et que leur expérience est inséparable d’un ensemble d’artefacts dont l’efficacité repose assez largement sur la foi qu’on leur accorde. L’art se trouve alors au carrefour de l’adoration des reliques et du fétichisme attaché aux objets contemporains, qu’ils appartiennent à des stars ou à des obscurs qu’on veut ainsi distinguer. L’art comme le sport ici produisent de la mythologie.
Au Mucem – Fort Saint-Jean, bâtiment Georges Henri Rivière / 26 avril au 8 septembre / Commissariat : Jean-Marc Huitorel & Jean-Fabien Philippy