Quoi ? : Installation
Où ? : Panorama,
Quand ? : 3 février au 2 juin 2024
Un lien ? : Cliquez-ici

Triangle-Astérides fête ses 30 ans dans la salle Panorama de la Friche la Belle de mai en invitant l’artiste Aline Bouvy en France pour son premier solo show.

Aline Bouvy  a installé dans la salle du Panorama une grande structure blanche qui évoque les architectures des parcs d’attractions et parcs à thèmes ainsi que les constructions éphémères des grandes expositions internationales.

Sculptures, costumes et performance chorale évoque l’inquiétude suscitée par la prétendue neutralité d’un blanc presque trop blanc impliquant un certain ordonnancement du monde.

Le prix du ticket est à la fois ce dont le public doit s’acquitter pour entrer dans un parc d’attraction mais aussi sur un plan symbolique de ce qu’il en coûte, ce que l’on doit sacrifier.

 

Aline Bouvy
Née en 1974 en Belgique, vit et travaille entre la Belgique et le Luxembourg.
Cette artiste explore de nombreux médiums tels que la sculpture, le dessin, la photographie, le son. Entre 2000 et 2013, elle a travaillé en collaboration avec John Gillis et a également co-fondé le collectif féministe « The After Lucy Experiment » avec Claudia Radulescu, Delphine Deguislage, Charlotte Beaudry, Céline Gillain et Aurélie Gravas. Elle interroge notre rapport au corps et à l’espace pour nous inviter à de nouvelles expériences sensorielles à la fois séduisantes et repoussantes. Le corps devient ici un médium. Entre désir et empathie, des formes et des langages se révèlent là où il est difficile de faire advenir une image ou une parole. Si ses œuvres contiennent une forte charge sensorielle liée à l’identité et aux tabous, l’histoire des corps, tant masculins que féminins, est ici convoquée dans son rapport latent et sexuel, domestique, intime et politique.
En revisitant la lente trajectoire utopique d’une culture en train de se détourner des modèles dominants du patriarcat et de l’hétéronormativité, la libido délivrée de toute morale, sans jugement, destitue ces corps incarnant l’autorité d’une société qui surveille et enferme nos corps. Cette mise à nu du monde sous surveillance lui permet de détourner les codes tant esthétiques que politiques du pouvoir et de la domination afin de déstabiliser nos repères.