Quoi ? : Exposition Street-art
Quand ? : Du 1er au 16 octobre / Mercredi > dimanche de 11.00 à 18.00
Combien ? : Gratuit (Don possible pour une association partenaire)
Un lien ? : Cliquez-ici

C’est un point de vue original sur l’un des artistes contemporains les plus célèbres du XXIe siècle que propose la Cité des arts de la rue. Celui de François Bérardino, comédien devenu fan de Banksy, qui accumulé plus de 200 pièces illustrant sa vie. L'exposition de sa Modeste Collection est une façon de poursuivre à sa façon les combats humanistes de ce dernier, en y associant des structures solidaires.

Alors que le développement d’internet puis des réseaux sociaux a conduit au culte de l’égo et de l’hyper visibilité, Banksy s’est lui au contraire fait connaître en cultivant le mystère autour de son identité dans la droite lignée du milieu graffiti dont il est issu.S’il manie l’aérosol depuis les années 80 notamment  à travers un collectif appelé le Bristol’s DrybreadZ Crew (DBZ) en référence à la ville dont il serait originaire ce n’est pas avant les années 2000 que le grand public commence a entendre parler de lui grâce à de l’agitprop dont il a le secret comme disperser des faux billets à l’effigie de Lady Di lors d’un festival, entrer incognito au MoMa (Museum of Modern Art, New-York) pour y afficher l’une de ses toiles ou plus dernièrement au-détruire une toile après sa vente aux enchères, autant de coup d’éclat qui lui vaudront le surnom de « terroriste de l’art ».

Pochoirs, graffitis, sculptures, Banksy se joue du mobilier urbain et le détourne partout dans le monde lors de ses voyages. Des représentations joyeuses et résolument provocatrice, reflet d’un profond engagement politique et social. En 2007, François Bérardino  alias « Béru » part jouer dans un festival de théâtre de rue, à Londres et se retrouve par hasard dans l’atelier d’un graffeur.

« Je ne sais pas qui il est et je découvre son travail. En visitant l’atelier, il me propose d’emporter deux dessins qui me plaisent. Je choisis les plus petits au format de mon sac à dos. Je pars, fin de l’histoire. Quelques mois plus tard chez un ami, je découvre son livre « Wall and Piece » je comprends alors qui j’ai rencontré. « 

Après des recherches, il découvre que Banksy est non seulement un street artist, mais qu’il il écrit, réalise des films, vidéos, installations, sculptures, crée le Walled of Hotel, s’investit dans des causes humanitaires.

Stickers, dessous de verres, billets d’expos, pochoirs utilisés par l’artiste dans ses réalisations, affiches d’expositions, cartes postales, dessins ou encore sérigraphies à faible tirage :  François Bérardino va reconstituer au gré de ses trouvailles son parcours artistique.

Si les images de la Petite fille au ballon, du Lanceur de fleurs ou des deux policiers s’embrassant ont fait le tour du monde via les réseaux sociaux, la Modeste Collection permet de donner à voir des représentations d’œuvres de l’artiste souvent inconnues du grand public.

Les structures résidentes de la Cité des arts de la rue (Sud Side, à l’Échelle 2 et Générik Vapeur) se sont associées au projet pour faire exceptionnellement de ce lieu de création et d’expérimentation un lieu d’exposition ouvert à tous en imaginant des cimaises originales faites d’accumulations de déchets cartons.

Les organisateurs ont choisi d’inviter et de faire participer à l’exposition des associations dont le travail résonne avec l’art de Banksy et qui partagent des valeurs similaires : humanisme, la solidarité et faire-ensemble. Après Grigny, Montpellier, Sète et Roubaix où l’exposition a voyagé, c’est SOS Méditerranée qui a embarqué la première dans l’aventure à Marseille, en prenant part à l’organisation de l’exposition.

Quatre autres projets sont également mis à l’honneur : L’Auberge Marseillaise, le CADA autogéré Saint Bazile, l’accueil inconditionnel Station de la Madrague et la plateforme d’entraide L’Après M. L’entrée est gratuite mais il est possible de faire un don afin de soutenir ces organisations.

Le Petit Plus / Buvette de 11 à 18.00 et petite restauration disponible sur place entre 12h30 et 14h (et pendant la nocturne)

Par Eric Foucher / Photos ©hara_kaminara/LieuxPublics