Quoi ? : Sculptures et installations
Où ? : MaMo, 280 Boulevard Michelet, 13008 Marseille, France
Quand ? : 24 Juin > 25 septembre
Un lien ? : Cliquez-ici

Avec le Modulor du Basket Ball, sa nouvelle exposition qui prend place dans l'ancien gymnase et le toit terrasse de la Cité radieuse à Marseille, l'artiste américain Daniel Arsham rend hommage à Le Corbusier.

C’est un des partis-pris des départs du Marseille Modulor et de son propriétaire Ora Ito : faire que les artistes invités produisent des œuvres spécifiques en résonance avec ce lieu d’histoire et de culture qu’est la Cité Radieuse.

Pour la dixième exposition du MaMo l’artiste new-yorkais Daniel Arsham n’y coupe pas et y va lui aussi de son hommage à l’architecte, en présentant une œuvre inédite dans l’ancien gymnase et sur le toit terrasse.

“Il y a sept ans, quand je suis venu pour la première fois à la Cité Radieuse, c’était en hiver et cette pièce (le gymnase) était vide » explique le quadragénaire tombé amoureux du lieu.

Fan de basket-ball et admirateur de Le Corbusier il a transformé la salle de sport en terrain de jeu ne négligeant aucun détail : le modulor (mètre étalon de le corbusier) la main levée s’apparente fort à un tireur à trois points, le panier est surmonté d’une main comme un clin d’œil à la main ouverte de la ville indienne de Chandigarh conçue par l’urbaniste, et même les baskets d’une célèbre marque sont revues avec les codes corbuséens.

“Une grande partie de mon travail est orienté sur la culture populaire et le basket-ball : l’idée était de faire revenir ce lieu à sa première fonction”, explique le New-Yorkais.

Sur la terrasse, trois sculptures en bronze transpercées de cristaux représentant des statues grecque et romaine ainsi qu’une réplique d’une De Lorean, le fameux véhicule de Retour vers le futur complètent l’exposition. Civilisations passées et futures se font face et brouillent les repères du temps dans l’une des plus vieilles ville de France.

Daniel Arsham avait commencé à developper ce thème chez son galeriste Emmanuel Perrotin pour  l’exposition Paris, 3020 il y a deux ans.  Pour réaliser ses œuvres, l’artiste avait obtenu l’accès aux musées les plus fameux du monde entier ainsi qu’à l’atelier de moulage français de la Réunion des Musées Nationaux (RMN) vieux de 200 ans et réputé pour ses reproductions de chefs-d’œuvre.

“Compresser le temps, avec des références au passé, des informations sur le présent, et l’atteinte d’un avenir cristallisé”

Par Eric Foucher