« Futurissimo, l’utopie du design italien » est la deuxième exposition organisée à Toulon par le Centre Pompidou d’après ses collections et dans le cadre d’un partenariat avec la Métropole et la Villa Noailles. Elle explore la place unique du design italien à travers un parcours à la fois chronologique et thématique, allant de l’entre-deux-guerres aux années 2000.
Après le Cercle Naval en 2019 (ndrl : il n’y a eu d’exposition en 2020 en raison de la pandémie), c’est à l’Hôtel des Arts que les commissaires d’exposition Marie-Ange Brayer et Olivier Zeitoun ont décidé de présenter leur nouvelle exposition avec une scénographie de Jean-Baptiste Fastrez, un ancien lauréat de la Design Parade que l’on retrouve aussi en ce moment dans l’exposition « Souffles » au Musée Borély de Marseille.
La façade peinte l’an passé par Alexandre Benjamin Navet rappelle les peintures murales des palais italiens annonce bien la couleur. Celle que l’on va retrouver dans les différentes salles en rez-de-chaussée et au premier étage qui abordent, à travers un parcours à la fois chronologique et thématique, la singularité du design italien, issu d’une culture architecturale et des avant-gardes tel que le Futurisme qui donnera son nom à l’expo.
Le couloir central consacré à la généalogie de l’assise est assez emblématique de l’approche esthétique de l’objet qu’ont toujours eu les designers italiens. Au-delà du fonctionnalisme, l’objet et la pièce de mobilier doit toujours dialoguer avec son environnement qu’il soit domestique ou en entreprise.
D’autres chapitres importants sont très bien mis en scène : le rationalisme, le design organique, les luminaires, le design industriel (ndrl : mention spéciale à la très belle pièce sur le design des machines à écrire par l’entreprise Olivetti) , le design radical, les radicaux au style Memphis, la ville post-moderne.
Au total plus de deux cents œuvres (objets design, dessins, photos, installations, etc) réalisées par une cinquantaine de grands noms du design italien (Gio Ponti, GaeAulenti, etc) avec un focus sur deux figures majeures, Ettore Sottsass et Andrea Branzi.
Par Eric Foucher