Avec « Pourvu que ça dure », l’artiste Florent Groc est de retour sur ses terres originelles et se confronte aux motifs de Provence. Un solo show luxuriant et fantasmagorique qui fait du bien quand ça va mal.
Il faisait déjà partie de la sélection d’artistes de l’exposition inaugurale de la Galerie Double V. il y a quatre ans. Mais cette fois, celle-ci lui est toute entière consacrée pour présenter ses derniers travaux réalisés à l’automne entre la Villa Noailles, les collines, les vallons marseillais et le Hangar Belle de mai.
« Le décor composé uniquement d’arbres, de plantes et de fleurs aux déploiements fantastiques, est exécuté à la fois de manière minutieuse et abstraite, en arabesques. Les compositions se structurent par des plans colorés superposés qui annihilent la perspective. »
A la vue de ces décors quasi oniriques et des couleurs vives qui se marient aux teintes sourdes, comment ne pas penser aux Fauves bien sûr. Eux aussi s’amourachèrent il y a bien longtemps de cette nature sauvage sous une lumière vive.
Un petit film (ci-dessous) dont un musicien a crée la musique spécialement, nous plonge dans le processus créatif de l’artiste sur le terrain. Il ne cherche en aucun cas à reproduire un décor mais à s’imprégner d’odeurs, de paysages, de matière qu’il va retranscrire ensuite de façon complément libre et poétique par des pleins et déliés à l’huile.
« Florent Groc crée une odyssée chromatique où les fluos côtoient les teintes les plus sourdes. Il compare sa quête de la couleur à celle d’un archéologue qui cherche un trésor. Elle obéit chez lui à une nécessité qui fait fi de la réalité (… )Le spectateur-voyeur est invité à écarter du regard les branches comme s’il ouvrait des rideaux, rejouant ainsi l’action du peintre qui se faufile dans les fourrés de l’arrière-pays. »
Le Petit Plus : Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou que la situation sanitaire vous en empêche il est possible de découvrir l’expo virtuellement ICI et c’est assez bluffant.
