Quoi ? : Sculptures / Installations
Où ? : Le Panorama, 41 b rue Jobin , 13003 Marseille, France
Quand ? : Du 17 juin au 25 octobre 2020
Combien ? : 5€ (réduit 3€)
Transport ? : Bus 49 et 56 arrêt Belle de Mai la Friche.
Des Questions ? : 04 95 04 95 95.
Un lien ? : Cliquez-ici

Amateurs de gore, d’underground ou de films d’horreur, cette exposition est pour vous. Elle rassemble des œuvres sur le thème de la violence urbaine autours de rebuts de la société.

L’exposition « Street Trash » tire son nom du film éponyme : Street Trash, de Jim Muro (1987). Les Dadas, puis les nouveaux réalistes ou des artistes comme Mike Kelley, Paul Mc Carthy s’étaient déjà emparés en leur temps des symboles de la consommation pour mettre en valeurs  les matières pauvres et délaissées. Depuis le genre « horrifique » dans la sculpture et l’art contemporain s’est considérablement étoffé à mesure que notre société produisait plus de déchets, pollutions, et violences urbaines.

L’exposition rassemble une quarantaine d’œuvres d’artistes contemporains qui tentent de figurer de manière plastique cette attirance morbide.

Lorsque vous rentrez  dans cet espace d’exposition, vous êtes immédiatement immergés dans une atmosphère sombre et lugubre, voir oppressante. Benjamin Marianne, médiateur de l’exposition et artiste lui-même y propose un parcours d’œuvres tout aussi loufoques qu’intrigantes.

Les poupées vaudous de Mimosa Echard sont vautrées sur des édredons à l’aspect répugnants. Comment ne pas penser aux abris précaires des SDF dans les rues de nos villes ? L’installation de Daniel Firman – un mannequin, dont la tête est enfoncée dans un coffre de voiture – semble renvoyer à l’idée de fuite en avant par l’accumulation.

 

Et puisqu’on joue sur le registre du catastrophisme, les œuvres traitant de l’écologie et des désastres de la pollution marine sont bien évidemment présentes à l’instar des poissons têtes de morts de Johan Creten et des récifs incrusté de plastiques d’Ugo Schiavi.

Le nez dégradé de Jim Shaw, le cerveau en décomposition de John Isaacs ou encore l’homme ligoté et empoisonné par le plastique sur une planche à roulette sont autant de sculptures qui invite le visiteur à se questionner.

Avec la pandémie mondiale que nous connaissons  l’exposition semble avoir été prémonitoire…

Les Artistes : Sylvie Auvray, Alexandre Bavard, Michel Blazy, Mathis Collins, Johan Creten, Mimosa Echard, Daniel Firman, Julien Goniche, Michel Gouery, Amandine Guruceaga, Agata Ingarden, John Isaacs, Renaud Jerez, Jed Kirby, Hugo L’ahelec, Arnaud Labelle-Rojoux, Estrid Lutz, Anita Molinero, Elsa Sahal, Maxime Sanchez, Ugo Schiavi, Jim Shaw, Anne Wenzel.

ODG / EF