Lettre géante et blanche baignant dans le bleu de la méditerranée, ce centre d’art est un nouveau pont entre les deux rives favorisant les échanges culturels.
« Ceci n’est pas un musée ». Tel pourrait être le sous-titre de l’ex-CeRem, rebaptisée judicieusement Villa Méditerranée qui, plus qu’un centre d’expositions, se veut un lieu d’échanges. Les parcours d’expositions s’inscrivent donc dans des thématiques globales où peuvent se mêler débats, projections, concerts et performances. Initié par le Conseil régional qui souhaitait avoir un lieu où se confrontent les différentes visions de la méditerranée, celle-ci présente une architecture spectaculaire dont la perspective est cependant diminuée par sa trop grand proximité avec le MuCEM. L’idée de faire pénétrer un bout de mer dans l’édifice, une idée proposée par l’architecte italien Stefano Boeri, fût vite considérée comme un postulat autour duquel serait construit non seulement l’édifice mais aussi la programmation. La symbolique validée, il fallut ensuite réussir la prouesse technique de construire une avancée en porte-à-faux de 40 mètres à près de 20 mètres au dessus au-dessus de l’eau. Ce belvédère spectaculaire offrant une vue panoramique sur la mer et le Port autonome est consacré aux expositions. L’étage inférieur est dédié à l’administration tandis que le rez-de-chaussée accueille le public et offre un café au raz de l’eau. Une rampe en colimaçon permet d’accéder aux niveaux sous-marins où l’on retrouve d’autres espaces d’expositions mais aussi un immense amphithéâtre. Grâce à ses petites ouvertures par lesquelles vous apercevez les rares poissons nager du bassin artificiel mais surtout les passants déambuler, le sentiment d’oppression est quasi absent. (EF)
